Il ne fait aucun doute que l’État mauritanien se dirige, dans une étape sans précédent, vers un Etat de droit qui «punit» et qui «récompense». Un Etat d’institutions démocratiques qui respectent, jouent pleinement leur véritable rôle, s’acquittent de leur responsabilité, organisent la vie politique et contrôlent le gouvernement dans ses performances et son exécution des affaires publiques dont principalement l’argent du trésor dont dépend L’ensemble du processus de développement. Un processus sous tous ses aspects, qui va de l’éducation et de la santé à l’agriculture et à l’économie, en passant par le logement décent, les infrastructures de base essentielles, l’emploi, le bien-être, la stabilité et la sécurité du pays face à toutes les tentatives de déviations.
C’est un grand effort et un pas de géant que la commission d’enquête parlementaire vient de franchir dans son travail sur les grandes affaires de corruption qui ont perturbé le processus de développement du pays et creusé un fossé entre une minorité infime qui a illégalement pillé et détourné les biens du pays et entre la majorité de ceux qui vivent dans la misère et souffrent de carences graves.
Ce rapport a vu le jour malgré les multiples manœuvres et tractations des défenseurs de la corruption et des gabegistes, tentant de perturber, de déformer et de verser la cendre aux yeux pour que lecture ne soit fête entre ses lignes. Une veine tentative de cacher des réalités qui sont plus grandes qu’elle ne paraissent.
L’histoire retiendra ce précédent honorable et porteur de grands espoirs au Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani qui a promis de ne pas laisser la corruption rester maîtresse de la gestion publique et les richesses et finances du pays dilapidées impunément. Plus que cela, il a promis de ne pas s’immiscer dans les travaux de la commission parlementaire qui a été librement chargée par le Parlement d’accomplir ce travail et de lui remettre son rapport fini et ses annexes, pour ensuite définir les étapes suivantes à l’issue de discussion de son contenu par les députés.
Mais il se trouve que, hélas, certaines personnes continuent de défendre avec véhémence les auteurs d’une gabegie sans précédent, utilisant en cela, et contre toute logique, les sinistres considérations du passé dont le tribalisme, le clanisme, mais aussi les médias modernes professionnels disponibles, les réseaux sociaux et les services de journalistes véreux aux plumes mercenaires et mercantiles, aux voix en vente aux plus offrants, et aux fabricants d’images fantaisistes et glorifiantes.
Et l’on sait pourtant que dans le sillage du combat mondial contre la gabegie et ses corollaires, de nombreux pays, dont l’Algérie, ont créé, imaginé, adopté plusieurs mécanismes et développé divers moyens pour lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics sous toutes leurs formes. De nombreuses organisations et organismes nationaux, gouvernementaux et non gouvernementaux ont aussi été créés et des séminaires et conférences ont été organisés, des traités et conventions élaborés et ratifiés, des traités et accords internationaux signés afin de lutter contre la corruption considérée par tout rt par tous comme crime impardonnable.
Des mécanismes pratiques et décisifs et des méthodes décisives seront-ils bientôt requis et adoptés pour lutter efficacement contre cette gabegie massive qui crève les yeux et ses corollaires destructeurs patents ?
Est-ce que cela qui a fortement commencé va s’enchainer jusqu’à permettre la restauration des équilibres ébranlés dans l’Etat de droit et des institutions démocratiques ?
Le soutien de cette voie restera-t-il indifférent aux moules de la corruption et au mouvement de ses forces troubles ?
Et les médias, dans cette nouvelle approche sérieuse engagée dès de la première année du quinquennat du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et en ce nouveau tournant ainsi arboré, joueront ils pleinement leur rôle ?
El Wely Sidi Heiba
(Reçu à Kassataya.com le 05 août 2020
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