Nouakchott : Les parcs à bétail font leur plein à la veille de l’Aid Adha

A quatre jours de la fête de Tabaski, l’ambiance est de taille dans les parcs à bétail de Nouakchott. Ces lieux de vente d’animaux domestiques ont fait leur plein, en prélude à la plus grande fête de l’Aid. Les vendeurs se sont apprêtés pour attendre les clients, a constaté un reporter que l’Agence Tawary d’Information a dépêché sur place.

A l’occasion de la fête de Tabaski, beaucoup de fidèles vont immoler une bête pour perpétuer le sacrifice du prophète Abraham. C’est le meilleur de l’année pour les vendeurs de bétail à Nouakchott. Et ces derniers se sont préparés conséquemment, en allant acheter des bêtes en quantité suffisante pour les acheminer dans la capitale mauritanienne, afin de répondre à la forte demande.

« Pour aider les citoyens des trois régions de Nouakchott à avoir du bétail de qualité, nos vendeurs ont commencé à acheminer les bêtes dans la capitale. Et cela, malgré les difficultés rencontrées. Parce que non seulement les routes sont fortement dégradées, mais aussi le transport est doublé et les taxes sont très chères en venant des wilayas de l’Est, parce qu’il y a certains qui vont chercher les bêtes à Néma, Aioun, Kiffa et Sélibabi, pour les envoyer ici. En plus de ça, les frais (transport, taxes, alimentation et gardiennage) nous fatiguent vraiment.

« Alhamdoulilah ! Nous avons toutes les catégories de moutons, ici pour satisfaire la clientèle. Donc nos clients ne manqueront pas de bêtes », rassure Abdallahi Cheikh, le responsable du parc au marché de bétail d’El Mina. Non loin de lui, son neveu, Souleymane Elhadj, raconte : « j’ai des moutons gras et ils ne sont pas chers selon les frais ».

Sur la place qui jouxte, l’ancienne Société Mauritanienne de Produits Laitiers (SMPL) toujours à El Mina , en ce qui concerne les prix, Mounir Bilal, indique qu’ils varient en fonction des qualités (taille, poids et graisse des bêtes. « En ce qui concerne les moutons et les brebis, les prix varient entre 5500MRU et 7500MRU, selon la qualité et les dépenses effectuées par le vendeur. Il y a trois catégories : les béliers de petite taille, ceux qui ont une taille moyenne et les plus grandes. Ils se discutent, souligne-t-il. Donc si les gens viennent, chacun pourra trouver la bête qui correspond à ses moyens », soutient le responsable d’un parc situé à quelques encablures de carrefour Nancy.

Face à cette flambée des prix du bétail, des papas surchargés rencontrés aux abords des marchés ont exprimé leur mécontentement face à l’augmentation du prix de mouton qui ne cesse de grimper. La cause derrière cette flambée revient aux vendeurs qui ont profité de la crise sanitaire du virus covid-19 pour fixer un coût qui dépasse les cinq mille cinq cents MRU (5500). Ce qui le rend inabordable pour ne pas dire inaccessible pour les classes sociales défavorisées.

 

Par Aboubecrine SIDI

 

Source : Agence Tawary

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