Scandale – Le fils du président du Mali, Karim Keïta, dans le collimateur des manifestants

Karim Keïta, le puissant fils du président malien, a été contraint de démissionner de la présidence de la commission défense de l’Assemblée nationale. Alors que le pays traverse une grave crise, la diffusion d’une vidéo de lui avait amplifié les critiques des manifestants.

Rien ne m’aura été épargné”, écrit Karim Keïta, le 13 juillet, en annonçant sa démission de la commission défense de l’Assemblée nationale malienne. S’estimant “victime d’un délit de patronyme”, il livre alors une violente charge contre ses détracteurs.

Cette fois-ci, être le fils du président n’aura pas suffi. Face au mécontentement, Karim Keïta n’a eu d’autres choix que “de jeter l’éponge”, comme l’écrit le journal malien L’Informateur. Il reste néanmoins député de Bamako. Considéré comme un des hommes les plus puissants du pays, il incarne aux yeux de l’opposition les dérives du régime malien.

Jolies filles et champagne

Ce sont “des vidéos très peu orthodoxes” diffusées sur les réseaux sociaux qui ont mis le feu aux poudres, explique La Preuve. “On [l’y] voit, en compagnie de ses amis et de jolies filles, danser le coupé-décalé” en buvant du champagne lors de vacances en Espagne. Karim Keïta s’était alors défendu en soulignant que cette fête, à laquelle il n’avait fait “qu’une brève apparition”, n’avait pas coûté “le moindre centime au contribuable”.

 

Mais ces images étaient de trop, alors que la contestation menace de plus en plus le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta. Karim Keïta est devenu une cible privilégiée des manifestants, emmenés par l’imam Mahmoud Dicko, qui réclamaient sa démission.

Anna Sylvestre-Treiner

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

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