Après trois jours de réunions au plus haut niveau à la Maison-Blanche, le président américain, Donald Trump, n’a pas encore pris de décision finale quant à son soutien au plan israélien d’annexion de zones de Cisjordanie et de la vallée du Jourdain.
L’“impasse”, anticipe ABC News, “pourrait affecter le calendrier de toute action” potentielle pour Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou : jeudi 25 juin, après trois jours de discussions au plus haut niveau, explique la chaîne, “la Maison-Blanche a remis à plus tard sa décision” sur le projet israélien d’annexion “de parties importantes des terres que les Palestiniens revendiquent pour un futur État” et a annoncé “d’autres discussions”.
Un haut fonctionnaire de la Maison-Blanche, cité par The Hill, a qualifié de “productives” les discussions – auxquelles ont participé Donald Trump, son gendre et artisan du plan de paix, Jared Kushner, le secrétaire d’État Mike Pompeo et les principaux collaborateurs du président en matière de sécurité nationale –, sans qu’elles soient concluantes :
Les réunions de cette semaine ont été productives (mais) il n’y a pas encore de décision finale sur les prochaines étapes de la mise en œuvre du plan Trump.”
De nouvelles discussions prévues
Les consultations avec les responsables israéliens doivent se poursuivre. Selon un haut responsable de l’administration, l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, et l’envoyé spécial de l’administration pour la paix au Moyen-Orient, Avi Berkowitz, doivent se rendre en Israël pour de nouvelles discussions.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, pourrait annexer des parties de la Cisjordanie occupée “cet été”, écrit la BBC, au Royaume-Uni. “Il affirme que cette décision, qui découle du plan de paix du président américain Donald Trump, écrira un autre ‘chapitre glorieux de l’histoire du sionisme’.”
Pour l’heure, souligne The Hill, “la portée du plan israélien n’est pas claire”. La quasi-totalité de la communauté internationale a mis en garde contre la poursuite de l’annexion par Israël, “à laquelle se joindraient des États arabes et du Golfe alliés aux États-Unis”, rappelle le site d’information américain. Et “les responsables israéliens ont signalé que le soutien des États-Unis était essentiel avant de poursuivre l’annexion, mais M. Trump et les responsables de son administration n’ont pas encore approuvé ces projets”.
“Agir avant l’automne”
Désormais, Donald Trump est face à trois options, analyse ABC : “se ranger du côté de Nétanyahou”, “approuver une annexion moins complète” ou “s’y opposer carrément, ce qui est le scénario le plus improbable”.
À Washington, deux camps s’opposent, schématise la chaîne américaine. D’un côté, des conseillers de Trump tels que Mike Pompeo, David Friedman et un certain nombre de républicains du Congrès, qui “affirment que l’annexion, en plus de plaire à la base de Trump, faciliterait la conclusion d’un accord de paix, car cette mesure émousserait ce qu’ils estiment être des attentes irréalistes des Palestiniens pour un futur État”.
D’autres, notamment des fonctionnaires du Pentagone et Jared Kushner, inquiets du risque d’“aliéner les alliés des États-Unis au Moyen-Orient et au-delà, à un moment particulièrement délicat au vu de la pandémie de Covid-19 et des menaces posées par l’Iran”, souhaitent que la Maison-Blanche ne soutienne pas, ou seulement de façon limitée, une éventuelle annexion.
Benyamin Nétanyahou a prévu de dévoiler son projet le 1er juillet. Mais “cette date n’a pas été fixée et l’incertitude quant à la position de l’administration Trump pourrait rendre (une annonce à) cette date moins probable”, estime ABC. Le chef du gouvernement israélien devrait en tout cas “agir avant l’automne, étant donné l’incertitude quant aux perspectives d’un second mandat de Trump et l’opposition présumée du candidat démocrate Joe Biden à l’annexion”.
Source : Courrier international
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