
La recommandation de l’OMS pour que les nouvelles thérapies à base de la pharmacopée africaine contre le covid-19 subissent des tests rigoureux avant leurs essais à grande échelle comme l’Artémisia malgache relance le débat sur les enjeux politiques, scientifiques, économiques et sociales de la médecine traditionnelle en Afrique.
C’est un moment crucial pour le continent qui traverse actuellement la crise sanitaire sans précédent de son histoire provoquée par la pandémie de Covid-19 depuis maintenant près de deux mois. Pour l’instant l’Afrique qui affiche moins de morts et moins de cas positifs par rapport au reste du monde malgré des systèmes de santé déficients le doit certainement à sa résilience aux maladies infectieuses comme le paludisme qui tue plus que le covid-19 depuis plus de 6 décennies. Et sans aucun doute à sa jeune population et dans une certaine mesure à l’hydroxychloroquine utilisé dans le traitement du covid-19 par le Sénégal et d’autres pays et qui a permis de guérir plus de 300 malades sénégalais.
Aujourd’hui Madagascar a mis au point un remède local dérivé de la plante Artémisia par l’Institut malgache de recherche appliquée. Le produit baptisé CVO pour Covid- Organics distribué dans l’île fait couler beaucoup d’encre et une réticence de l’OMS qui recommande qu’il subisse d’abord des tests rigoureux avant son essai à grande échelle. L’organisation mondiale de la santé est dans ses prérogatives et sa mise en garde relance pour les pays africains à l’heure du covid-19 la nécessité de faire avancer la pharmacopée africaine. De changement de paradigmes. Aujourd’hui plus de 30000 espèces végétales existent dans le continent.
A regarder de près les officines de la planète tous les médicaments qui circulent sont dérivés des plantes médicinales. La pharmacopée africaine pourrait rapporter au continent l’équivalent de 529 milliards de dollars par an. De quoi nourrir éduquer et soigner toute la population. Une somme qui peut effacer toute la dette africaine et relancer son économie dans les conditions de souveraineté politique et monétaire surtout pour les pays de la zone franc.
Les observateurs interpellent l’UA pour qu’elle pousse ses 54 états membres à aller dans le sens de la souveraineté sanitaire. Plus de 95 pour des médicaments sont faits à l’extérieur pour la plupart des pays l’UA. Et pourtant l’expertise des praticiens de la médecine traditionnelle est avérée. Quand l’Afrique se réveillera le monde tremblera comme la Chine l’a fait.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya le 06 mai 2020)
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