Au lendemain du 8ème cas positif les observateurs s’interrogent sur les réalités du voisinage après la fermeture des frontières. Les sahraouis et les sénégalais sont sur la sellette cette semaine avec les tentatives de fuites des camps de Tindouf pour les premiers et les incursions clandestines pour les seconds.
Après la fermeture des frontières du Nord avec l’Algérie et le Maroc au Sud avec le Sénégal et le Mali dans le cadre des contrôles sanitaires mis en place pour limiter la propagation du covid-19 les forces armées et de sécurité ont été déployées sur les principaux axes de passage. Cette surveillance du territoire a jusqu’ici donné de bons résultats et permis de barrer la route aux clandestins de tous bords. Mais cette maîtrise de la situation crée des envies aux voisins de la Mauritanie à braver les interdits. Parmi eux figurent en première ligne les sahraouis et les sénégalais.
Les premiers font parler d’eux cette semaine avec plusieurs tentatives de fuites des réfugiés des camps de Tindouf en Algérie. Beaucoup d’entre eux ont été refoulés par l’armée confrontée aux sahraouis qui possèdent une double nationalité et qui veulent rejoindre leur famille dans la cité minière de Zouérate. Quant aux sénégalais l’actualité récente avec le 8ème cas dit importé du Sénégal serait une exception révélant des failles au niveau de la sécurité.
Mais des tentatives d’incursion à la nage ou en pirogue ont été déjouées récemment par les forces armées. Même les mauritaniens laissés en rade à la frontière ont été refoulés manu militari. Leur sort fait l’objet d’une requête pour qu’ils rentrent chez eux.
Deux casse-têtes pour les autorités de Nouakchott qui ne baissent pas les bras pour traquer les indésirables au moment le pays fait partie aujourd’hui des meilleurs élèves de la sous- région contre le covid-19.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 30 avril 2020)
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