Vu de l’étranger – La fin de la Ligue 1 plonge le football français dans l’incertitude

La décision du gouvernement français d’interdire les grands événements sportifs jusqu’à septembre sème le trouble sur l’avenir du football professionnel.

 

C’est une “décision historique en France”, juge l’édition argentine du média sportif Marca. Dans son plan de déconfinement présenté ce 28 avril, Édouard Philippe a expliqué que les grandes manifestations sportives ne pourront pas avoir lieu avant le mois de septembre. Des propos, note le média spécialisé Goal, qui “ont mis fin à tous les espoirs d’une reprise pour les clubs français avant l’été. La Ligue 1 et la Ligue 2 sont désormais suspendues pour une durée indéterminée.”

Cela fait de la France la “deuxième grande puissance du football européen à mettre fin prématurément à sa saison professionnelle”, indique The Washington Post. Avant l’hexagone, les “Pays-Bas avaient annoncé, il y a une semaine, qu’aucun événement sportif majeur dans le pays ne serait autorisé avant le 1er septembre, au plus tôt”. Mais la question divise en Europe, puisque d’autres équipes au Royaume-Uni comme Arsenal ou en Allemagne commencent, elles, à reprendre l’entraînement, complète El Periódico.

Les espoirs anéantis du PSG pour la Ligue des champions

 

L’annonce du chef du gouvernement a surtout semé l’incertitude sur les compétitions en cours. Comme le rappelle le Washington Post, “les équipes de Ligue 1 avaient encore 10 ou 11 matches à disputer lorsque le jeu a été interrompu. En tête du classement, le Paris Saint-Germain (PSG) avait une avance considérable sur Marseille, Rennes (classé troisième), et Lille (à la quatrième place).” 

Désormais, informe El Periódico “les dirigeants de la Ligue 1 et de la Fédération française doivent décider si l’on se dirige vers une saison blanche historique, si une équipe sera nommée championne et quelles équipes françaises prendront place dans les compétitions européennes la saison prochaine”. Pour Goal, il apparaît toutefois clair que “le PSG devrait être couronné champion de Ligue 1 pour la troisième année consécutive”.

Au sujet de l’édition 2019-2020 de la Ligue des Champions en revanche, rien n’est moins sûr. Comme le rapporte The Guardian, le président du PSG, Nasser Al-Khelaifi a déjà expliqué “respecter la décision du gouvernement”, mais avoir l’intention de participer à la compétition, si celle-ci est reprogrammée. “Les matchs restants pourront être joués dans des lieux neutres, le PSG, champion de France en titre et leader de la ligue, étant disposé à se rendre à l’étranger pour y participer si nécessaire.”

Mais la décision de l’exécutif a d’ores et déjà “anéanti les espoirs du club parisien”, juge la BBC. Et, complète El Periódico, “en ce moment, on imagine mal que la Ligue des Champions ou la Ligua Europa puissent reprendre, et encore plus que les équipes françaises puissent participer sans avoir pu jouer ou même s’être entraîné sur leur territoire”.

Économie et mercato

 

D’autres conséquences restent encore inconnues, souligne la presse étrangère. D’ordre économique d’une part, car comme l’explique la BBC, “en France, peut-être plus qu’ailleurs, l’argent est un sujet pressant”. Or, “pratiquement 40 % des budgets des clubs Ligue 1 viennent des droits télévisés, et Rennes étant actuellement le seul grand club dont les joueurs ont accepté des réductions salariales, l’avenir de certains est en péril”.

Du côté du “mercato” aussi, on s’interroge. Pour “certains clubs français, moins musclés financièrement, l’épineuse question sera de savoir comment garder leurs meilleurs joueurs pendant la période de transferts d’été”, prévient le groupe audiovisuel britannique. Il rappelle par ailleurs une bonne nouvelle pour le PSG : il semble “peu probable” de voir Mbappe et Neymar quitter Paris “cette fois-ci”. Les raisons ?

Mbappe pourra mieux négocier son départ en 2021 puisqu’il n’aura plus qu’une année de contrat et – selon les dernières informations en France – l’émir du Qatar veut que le champion du monde reste au PSG. Même chose pour Neymar, autre favori du dirigeant qatari, à qui il reste encore deux ans selon le contrat qu’il a signé avec le PSG.”

Audrey Fisné

Source : Courrier international

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