Coronavirus chez les enfants et maladie de Kawasaki : ce que l’on sait

Le Covid-19 touche moins, ou en tout cas moins gravement les enfants. Mais de récents et très rares cas graves, suspectés d'être liés au Sars-Cov2, posent question.

SCIENCE – Depuis le début de l’épidémie de Covid-19 , il y a peu de certitudes autour du nouveau coronavirus Sars-Cov2, si ce n’est qu’il semble très peu dangereux pour les jeunes enfants. Mais ces derniers jours, des alertes de cas relativement graves provenant de services pédiatriques partout dans le monde ont entraîné une vague d’inquiétude.

Mardi 28 avril, la Grande-Bretagne a fait part de celles des autorités sanitaires face à l’émergence d’un syndrome inflammatoire chez les enfants, lequel serait potentiellement lié au nouveau coronavirus. Quelques heures plus tard, l’hôpital Necker expliquait à Midi Libre avoir noté “un nombre croissant d’enfants de tous âges hospitalisés dans un contexte d’inflammation”. Des cas similaires ont également été rapportés en Belgique, en Italie, en Espagne, aux États-Unis, ou encore en Australie.

Le nombre d’enfants est faible: on parle de 25 cas en Île-de-France, 10 cas en Belgique, trois aux États-Unis. Aucun cas mortel n’a pour l’instant été recensé, précise Midi Libre. Pour beaucoup, ces symptômes sont proches d’une condition rare, mais bien connue: la maladie de Kawasaki.

Si des alertes au sein des hôpitaux ont été lancées pour étudier en détail ce phénomène, il est important de ne pas paniquer, ont rappelé de nombreux médecins et spécialistes de santé publique sur divers médias.

Simon Kenny, chef de clinique national britannique, a rappelé dans la revue scientifique BMJ que “le nombre absolu de cas est très bas” et que les consignes pour les parents ne doivent pas changer. Russell Viner, du Collège royal pédiatrique britannique, a lui aussi martelé que “les enfants ont peu de risque d’être gravement malades avec le Covid-19″, mais qu’il faut contacter un médecin en cas de doute.

De quels cas parle-t-on ?

 

“Nous prenons l’alerte très au sérieux, c’est le temps de la recherche clinique et scientifique pour voir s’il y a lieu de faire un lien avec le Covid-19, ce que je ne sais pas encore”, a déclaré à l’Assemblée nationale ce mercredi 29 avril le ministre de la Santé Olivier Véran.

Contactée par Le HuffPost, la Direction générale de la santé (DGS) confirme “une accumulation possiblement anormale de syndromes de type Kawasaki observée par certains chercheurs et médecins en France”. La DGS reste “vigilante” mais rappelle qu’à ce jour “rien ne permet d’établir un lien entre la maladie de Kawasaki et le Covid-19”.

Mais quels sont exactement les cas répertoriés? Difficile d’y voir très clair pour le moment, mais voici ce que l’on sait. Sur les différentes (et rares) alertes de cas graves chez les enfants, les autorités sanitaires parlent d’un choc toxique et d’une forme atypique de maladie de Kawasaki. Mais ces problèmes arrivent également chez des jeunes qui ne sont pas positifs au Covid-19.

Le pédiatre Mark Gorelik interrogé par Reuters, ne pense pas que ces cas soient d’authentiques cas de maladie de Kawasaki, mais qu’ils partagent un mécanisme proche. Celui-ci pourrait être dû à une réponse immunitaire trop importante, la fameuse “tempête de cytokines”, connue pour être à l’origine de nombreux cas graves chez des personnes plus âgées touchées par le coronavirus Sars-Cov2, précise le New York Times.

 

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Source : Le Huffpost (France)

 

 

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