Les observateurs sont surpris d’apprendre qu’en pleine crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19 que des marchés de gré à gré auraient été passés sous silence par le ministère de l’intérieur pour l’acquisition de véhicules tricycles de matériel de nettoyage et de protection.
Ce marché aurait coûté aux contribuables presque 8 milliards de nouvelle monnaie alors que le fonds de solidarité sociale est fixé au départ à 2milliards et demi dont 500 millions aux familles démunies. C’est une gabegie sans précédent pour l’opinion publique dans un contexte de confinement qui paralyse actuellement l’économie du pays. Le ministère de l’intérieur aurait justifié cet achat par le caractère urgent et utilitaire de cet arsenal pour nettoyer la capitale. En quoi les véhicules tricycles sont-ils nécessaires dans cette période qui annonce la récession si le covid-19 se prolongeait. Par comparaison à l’urgence alimentaire, à l’approvisionnement du pays en denrées de première nécessité et l’aide aux entreprises en détresse, aux restaurateurs et aux commerçants aux confinés de l’informel. La liste des priorités est longue. C’est une mauvaise image pour un gouvernement qui veut rompre avec la mal gouvernance des régimes précédents.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 16 avril 2020)
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