Le dossier d’indemnisations et de droits à la retraite selon les cas de 23 personnes victimes des déportations de 89 se trouve aujourd’hui bloqué par le ministère des finances pour des raisons de coronavirus. Les ayants droits travaillaient à l’Union des Banques de développement et à la société mauritanienne du sucre.
Au moment où les mauritaniens s’apprêtent à commémorer le 31ème anniversaire des déportations des négro-africains au Sénégal et au Mali c’est un dossier du passif humanitaire qui s’invite dans le débat dans un contexte de crise sanitaire sans précédent provoquée par la pandémie de covid-19 et auquel l’Etat mauritanien est mis devant ses responsabilités pour apporter une réponse aux 23 victimes qui courent après des indemnisations et des droits à la retraite depuis 31 ans.
Ce dossier est aujourd’hui bloqué par le ministère des finances pour des raisons exceptionnelles de coronavirus. Cet argument bien que réel est vite balayé par plus de 3 décennies de blocage et tergiversations des différents gouvernements qui se sont succédés depuis la chute du génocidaire Ould Taya en 2005.
Les observateurs pointent même une situation assez paradoxale parce certains fonctionnaires et agents affiliés aux établissements publics et sociétés d’Etat victimes des évènements ont été régularisés alors que d’autres continuent de galérer et d’arpenter les couloirs tous les jours des ministères concernés.
Des confidences au ministère des finances mettent en avant le coût élevé de ces indemnisations. C’est une pierre lancée dans le jardin du premier ministre qui a insisté récemment dans sa circulaire aux ministre d’accorder une attention particulière aux plaintes des citoyens dans leurs départements.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 09 avril 2020)
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