Les riches mettent le paquet pour se préparer au coronavirus

Sommes-nous vraiment égaux face à de telles épidémies ?

C’était à prévoir, les riches font face à l’épidémie mondiale de coronavirus de façon bien différente (et disproportionnée?) que le commun des mortel·les. Le New York Times raconte comment, aux États-Unis, certaines grandes fortunes tentent par tous les moyens de se protéger du virus et surtout des plus pauvres.

Équipements sophistiqués, jets privés, salles d’urgence médicale VIP et bunkers de fin du monde… Tout est envisagé. La paranoïa globale a d’abord débuté par des masques, tous plus élaborés et onéreux les uns que les autres, comme celui à 61 euros de Gwyneth Paltrow sur Instagram. Rappelons au passage que ces masques sont bien souvent inutiles face au coronavirus.

Pour les entreprises qui vendent ce genre d’équipements luxueux, l’épidémie apparaît comme du pain béni. La plupart ont d’ailleurs écoulé leurs stocks de masques, gels hydroalcooliques (35 dollars –soit 31 euros– les 30 millilitres ici) ou encore sacs d’urgence. Ces derniers (entre 50 et 250 dollars), mis en vente notamment par la marque Judy, contiennent toutes sortes de choses: trousse de secours, sac contre les dangers biologiques, lingettes, gel hydroalcoolique, batteries, lampe torche, etc.

Mais lorsqu’on ne peut plus s’éviter la présence des autres, quoi de mieux que la fuite? Et pourquoi pas en jet privé, puisqu’on en a les moyens? Selon Bloomberg, de nombreux nantis des Hamptons ont déjà prévu des vols vers l’Idaho au cas où la situation venait à empirer.

Difficile dans ces conditions de ne pas penser à l’excellent troisième épisode de la série L’Effondrement, dans lequel un homme fortuné cherche à tout prix à se faire évacuer par un vol spécial, abandonnant tout, êtres humains compris, derrière lui.

En Floride, la compagnie aérienne Southern Jet est bien décidée à surfer sur l’épidémie et a récemment envoyé à ses client·es des mails promotionnels intitulés «Évitez le coronavirus en volant à bord de jets privés… Demandez un devis aujourd’hui!» La demande a bien sûr rapidement grimpé pour ces vols qui coûtent environ 20.000 dollars pour un trajet Floride-New York.

Chercher la solitude pour éviter la contagion

 

Mais où aller? D’abord, les plus fortuné·es évitent soigneusement les régions les plus touchées par l’épidémie. Le New York Times raconte qu’un ancien cadre dans les télécommunications a ainsi annulé sa réservation d’une villa à Florence pour se rabattre sur un yacht aux Bahamas.

Au fait, que faire si l’on ressent des symptômes du virus? Pour les très riches, il n’est pas question d’aller faire la queue dans des hôpitaux surchargés, où pullulent d’ailleurs sûrement d’autres malades.

Non, il faut des solutions individuelles, privées. Par chance, c’est ce que proposent des services de conciergerie médicale tels que Sollis Health outre-Atlantique ou Ribau & Garner en France. Ils sont chargés de mettre à disposition des abonné·es des salles d’urgence médicale, des médecins ou encore des traitements spéciaux.

Et si avec tout ça, votre fortune et vous-même n’êtes pas encore totalement rassuré·es, reste la solution la plus radicale: réserver un bunker. Ce marché est en vogue déjà depuis quelques années aux États-Unis (en témoigne le film Take Shelter) et pourrait bien s’envoler davantage grâce au coronavirus.

Certain·es ont déjà opté pour des bunkers équipés de système de pression négative afin de réduire la circulation d’agents pathogènes. Le mot bunker est trompeur, tant ces bâtiments peuvent être sophistiqués et immenses. De quoi stocker des fournitures médicales, de l’oxygène et de la nourriture pour tenir des semaines, voire des mois.

Repéré par Aurélien Defer

Repéré sur The New York Times

 

Source : Slate (France) – Le 06 mars 2020

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