Depuis son investiture il ne manque pas d’initiatives politiques. De la sécurité en Afrique en passant par la crise libyenne Ould Ghazouani marque ainsi son début de quinquennat avec en toile une diplomatie arabe dynamique qui devra déboucher sur une relance de l’UMA.
Ould Ghazouani n’est pas au bout de ses peines. Il s’agit le président mauritanien de relever un des plus grands défis durant son mandat. En recevant ce début de semaine le secrétaire général de l’Union le numéro un mauritanien est persuadé que des réunions régulières au sommet pourrait débloquer une machine en panne depuis le dernier sommet de Tunis en 94.
Le sixième et le dernier après maintenant plus de 30 ans d’existence. En réalité l’UMA souffre d’une maladie congénitale. Née à Marrakech en 89 précédée par le sommet à Alger en 88, l’UMA est restée ballotée entre le Maroc et l’Algérie qui se disputent depuis 75 l’ex-colonie espagnole le Sahara occidental.
Un différend qui empoisonne les relations entre les 5 pays membres ( Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie et Libye) et paralyse toute initiative d’apporter une valeur ajoutée aux différentes économies des pays. L’UMA c’est plus de 100 millions de consommateurs. Ainsi depuis sa création c’est une coquille vide.
Aucun dirigeant maghrébin n’a réussi jusqu’ici à la sortir de ce long coma. Toutes les tentatives ont échoué. C’est pour relever le défi que Ould Ghazouani veut initier des réunions permanentes pour relancer la machine. Et il se positionne ainsi comme celui qui veut bousculer ses pairs du Maghreb arabe. Sortir de cette impasse politique qui pénalise les relations entre les états membres.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 29 février 2020)
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