Mauritanie : le premier ministre rattrapé par une dette publique explosive

Après 6 mois d’exercice le premier ministre annonce un endettement de la Mauritanie avoisinant 200 milliards d’ouguiya alors qu’en août dernier le ministre de l’économie niait les difficultés économiques du pays.

Cette cachoterie est mal appréciée par les observateurs, révélatrice de la volonté politique de Ould Ghazouani de fermer les yeux sur les 11 années de gabegie et de corruption de son prédécesseur.Pas étonnant que dès son investiture Il a fait sourde oreille à l’audit des finances publiques réclamé par l’opposition.Pour les observateurs la commission parlementaire d’enquête mise en place actuellement est une comédie des députés de l’UPR qui tente d’anesthésier encore une fois l’opposition en prétendant faire la lumière sur seulement une partie de la mal gouvernance de l’ancien président.

En effet la Mauritanie se trouve dans un état de dégradation économique avancée depuis longtemps.  Le trésor public était vide avant même que Ould Aziz parte avec 300 valises à l’étranger pour trois mois. Et il est revenu comme si de rien n’était. En réalité le gouvernement de Ould Cheikh Sidiya n’a jamais remis en cause le système depuis l’avènement des militaires au pouvoir en 78. Les réformes engagées par son gouvernement visent plus à corriger les excès du régime précédent.

Avec un endettement de 200 milliards d’ouguiya dont 300 millions de dollars doivent être remboursés en 2020 la marge de manœuvre est mince sauf à faire appel encore à des emprunts de la Banque mondiale et du FMI. Avec cette dette publique excessive il est urgent de relever les recettes d’exportations du fer pour continuer à financer le budget de l’Etat en attendant la production du gaz en 2022.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya 02 février 2020)

 

 

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