Sommet France-G5 Sahel : une rencontre décisive pour répondre à la défiance Jihadistes

A 3 jours de la réunion de Pau entre le président français et les 5 chefs d’Etat du G5 Sahel les attaques des Jihadistes s’intensifient au Niger au Burkina et au Mali. Les soldats meurent de plus en plus au combat et les populations civiles sont visées. Une situation gravissime au menu des discussions.

Le Burkina Faso  le Mali et le Niger apparaissent aujourd’hui comme les nouveaux territoires du Jihadisme comme en témoignent les attaques répétitives depuis plus d’un mois. La dernière en date menée dans un camp militaire au Niger à la frontière malienne qui a coûté la vie à 25 soldats. 18 soldats de la Minusma ont été blessés cette semaine au Mali.

Auparavant ce sont 35 civils qui ont tues dans le Nord du Burkina dont 31 femmes. Une semaine après 71 soldats de la garnison d’Inates au Niger ont trouvé la mort. Et à chaque fois les Jihadistes sont lourdement armes et semblent bénéficier de la complicité d’une partie de la population et des rivalités entre les Peuls et les autres ethnies de la région. Les observateurs pointent la porosité des frontières maliennes burkinabés et nigériennes.

Le pire ce sont les cellules liées à l’Etat islamique du Grand Sahara dorénavant très actives avec l’appui d’autres groupes qui avaient pignon sur rue après Serval. Une puissance 5 des Jihadistes est née et commence à faire beaucoup de dégâts surtout humains. Ces dernières attaques meurtrières vont donner des échanges francs à Pau dans 3 jours. De quoi alimenter un débat sur la nécessité de la mutation de la force conjointe et de BARKHANE.

Les chefs d’Etat africain viennent de vivre des moments difficiles face à la terreur djihadiste. Les manifestations régulières des maliens contre la MINUSMA et les forces françaises risquent d’exaspérer le président français qui a maintenant des arguments solides pour faire taire les charges contre lui. Et c’est l’implication des chefs d’Etat du Sahel dans une nouvelle stratégie qui sera plus attendue à Pau malgré les difficultés militaires et de communication des forces sur le terrain. Macron pourrait relancer une participation d’autres pays européens et l’aide internationale.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya 10 janvier 2020)

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