Le premier ministre mauritanien s’est rendu auprès des familles sinistrés après l’incendie cette semaine dans le quartier populaire de Dar Naïm à Nouakchott. Des aides conséquentes ont été allouées à une famille qui a perdu 5 enfants.
C’est un drame qui a ému tous les mauritaniens à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Les autorités politiques ne sont pas en reste. Le premier ministre accompagné du ministre de l’intérieur et de l’habitat et du maire et du Walli du Nord de la capitale se sont rendus sur les lieux faisant preuve ainsi de compassion et de solidarité avec la famille qui a perdu ses 5 enfants.
Ce déplacement est salué par les observateurs qui pointent une rupture de gouvernance par rapport aux régimes qui se sont succédés après la chute de Ould Taya en 2005. Les mesures d’aide de relogement plus décent sont tout aussi louables. Cependant le retard de plus deux heures des sapeurs pompiers est un point noir de la catastrophe révélatrice de la carence de moyens des soldats du feu et d’une manière générale du système de sécurité civile.
Cet incendie est sans doute involontaire mais c’est la politique du logement social qui est pointée du doigt et le manque d’éducation citoyenne sur les risques d’incendie et toute la sensibilisation autour de l’environnement. C’est un tragique incendie qui cache bien la misère d’une importante couche de la population qui vit dans les quartiers populaires de Nouakchott qui compte plus de 800 000 habitants.Le gouvernement est appelé à revoir sa copie sociale et de l’habitat pour réduire la fracture sociale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 09 janvier 2020)
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