La nouvelle décennie s’annonce encore plus difficile entre l’ancien président et le nouveau président mauritanien. Des relations rompues en fin d’année par Ould Aziz qui exclut toute médiation d’où qu’elle vienne. C’est un ex-chef d’Etat très fâché qui s’est confié à la presse électronique pour annoncer le divorce avec celui qu’il avait contre vents et marées choisi pour le succéder.
Une pénible fin d’année pour l’ancien président mauritanien qui aura gouverner pendant 11 ans la Mauritanie. Le parti de la majorité auquel il aspirait au moins piloter à distance a tenu un congrès sans lui alors qu’il avait lui-même fixé une date. Et puis sa conférence de presse n’a servi à rien sinon à l’enfoncer davantage malgré ses menaces de dénoncer tout le monde sur les accusations de malversations financières. Il n’a pas surtout réussi à convaincre une bonne partie de ceux qui l’ont toujours soutenu dans les bons moments comme dans les pires moments. La situation s’est détériorée entre lui et Ould Ghazouani qu’il avait pourtant désigné contre tout le monde pour le succéder.
C’est tous ces regrets qu’il a voulu confier à la presse électronique pour partager sa grande déception et consommer son divorce avec un vieil ami de longues années et frère d’armes. La blessure est profonde au point qu’il rejette toute médiation d’où qu’elle vienne. Tous les ponts sont coupés. Les deux hommes ne se parlent plus donc ruminent de la haine. Une dure séparation qui ouvre une nouvelle décennie pleine d’incertitudes notamment au plan politique au moment où son rival désormais s’est entouré au sein du parti d’intégristes arabes qui sont décriés par les observateurs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 01 janvier 2020)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com
