L’opinion publique mauritanienne suit avec passion, la guerre fratricide qui oppose le président de la République avec son prédécesseur. Après une remise de témoin qui a fait figure de leçon de démocratie pour l’ensemble des pays du continent africain, l’ancien président Aziz est revenu dare-dare pour mettre son pied dans le plat, déstabilisant du coup son vieil ami, présenté jusque là comme son sosie.
Poussé jusque dans ses derniers retranchements par son vieux compagnon de route, le président Ghazwani, fort de sa légitimité frais émoulu, s’est vu contraint de mettre de côté ses sentiments d’amitié, pour sauver son fauteuil et contrecarrer les velléités de reconquête du pouvoir, clairement affichées par son ex alter égo.
Et comme il fallait s’y attendre, cette guerre froide a fait beaucoup de grabuge.
De la dispute sur le droit de paternalisme du parti au pouvoir, en passant par la publication des rapports compromettant de la Cour des Comptes, beaucoup d’eau continue à couler sous les ponts.
Ainsi pour Ould Abdel Aziz qui vient de tenter là son ultime coup de force, les carottes semblent définitivement cuites et la dernière bataille devrait être remportée haut la main par le président Ghazwani qui est présenté déjà comme le grand gagnant du congrès de l’UPR, prévu fin décembre ; un congrès qui serait marqué par de profonds changements. On parle entre autres de la modification du nom du parti et la suppression du Bureau Politique, une manière de couper l’herbe sous les pieds de Mr Aziz, qui avait l’intention d’avoir la mainmise sur cette instance pour avoir son mot à dire dans la gestion des affaires du pays.
Bakari Guèye
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Source : Initiatives News
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