Le sommet extraordinaire du G5 Sahel à Niamey ce début de semaine marqué un tournant dans les relations entre la France et les 5 pays du Sahel.
La coordination de la force conjointe africaine est pointée du doigt par les observateurs ainsi que l’implication des populations dans cette longue bataille contre les Jihadistes. Les dirigeants sahéliens sont conscients qu’ils ne peuvent pas venir à bout touts seuls contre un ennemi de plus en plus bien équipé bénéficiant de la complicité de la population civile voire militaire. Un ennemi a 5 têtes.
L’appel à l’aide des Nations-Unis ne peut apporter une solution militaire eu égard au statut particulier de maintien de la paix des casques bleus de la Minusma forte de 13 000 soldats.Un vieux débat qui interpelle également la France la seule puissance occidentale sur le terrain avec sa force BARKHANE très critiquée par l’opinion publique du Sahel à l’Afrique centrale qui doute de l’efficacité de ce dispositif qui a fait ses preuves depuis quelques années.
Ses limites et la remise en cause également de la force conjointe deux points qui seront au centre de la rencontre de Pau en France le 13 janvier prochain. Le plus sensible étant la réponse aux demandes d’explication de Macron au président burkinabé le président en exercice du G5 Sahel Kabore, le président malien IBK, le président mauritanien Ould Ghazouani, le président nigérien Issoufou et le président tchadien Deby. L’occasion pour eux de décliner la nouvelle stratégie qui consiste à la force conjointe de ne plus attendre d’être attaquée pour riposter.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 17 décembre 2019)
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