TVM/langues nationales : Ould Ahmed Daamou est-il en train de faire bouger les lignes ?

Les téléspectateurs de la TVM, Dieu sait qu’il n’y en avait pas beaucoup, singulièrement pour les langues nationales, Pulaar, Soninke, et Ouolof ont dû constater une légère amélioration dans la grille des programmes de la première chaîne.

 

Des langues nationales que certains s’étaient investis à réduire à la portion congrue. Le maigre personnel qui y officiait n’était composé que de temporaires, recrutés sur le tas et n’avaient dans leur majorité, pas de compétences requises. Ils ne pouvaient effectuer de reportages et ne bénéficiaient presque, ni de mission, ni de gratifications… Selon nos sources, ils ne pouvaient rien réclamer, faute de se faire virer. Il ne leur était permis que de présenter le journal, avec des « informations » que la rédaction veuille bien leur donner. Résultat des courses, les téléspectateurs des ces langues nationales avaient fini par bouder la TVM, se reportant sur les chaines étrangères. Parce qu’ils ne se reconnaissaient pas dans leur télévision nationale.

Aujourd’hui, les choses commencent à évoluer, petit à petit. Ces « z’autres langues nationales » commencent à sortir de la « chambre noire ». Des sources de la TVM indiquent que leur personnel s’étoffe, et gagne même des promotions. Aussi, les « journalistes » ou autres pigistes peuvent désormais effectuer quelques sorties sur le terrain, effectuer des reportages, ce qui leur était presque interdit. Ils ne se plaignent presque plus de la marginalisation en matière de missions et de primes. Une justice de réparée, serait-on tenté de dire. Ould Ahmed Daamou semble décidé à faire bouger les lignes. Les sources de la TVM notent une atmosphère conviviale et des efforts de la direction visant à mettre son personnel à l’aise. Le patron de la TVM ne doit pas cependant s’arrêter en si bon chemin, il doit s’attaquer au volume horaire et au contenu des programmes de ces langues.

Reste que de son côté, ce personnel doit faire preuve de professionnalisme, se départir d’un complexe qu’on peut noter ça y est là pour s’imposer. Il ne s’agit pas de vouloir montrer aux autres confrères qu’on maîtrise presque autant la langue arabe ou le Hassaniya que ses locuteurs comme ce qui s’est passé, avec un des plateaux du 28 novembre dernier. Une occasion pour tous les auditeurs de suivre les festivités de cette journée à Akjoujt mais aussi et surtout pour comprendre les enjeux de l’indépendance à travers les langues nationales. Ce jour là, les téléspectateurs Pulaar qui étaient devant le petit écran se sont presque tous demandés si la direction de la TVM n’avait pas omis de désigner un journaliste de cette langue parmi les autres animateurs (ouolof, soninke et arabe). La balle est donc dans le camp de nos confrères des langues nationales.

Source : Le Calame

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