Mauritanie : des députés de la majorité veulent la peau de Ould Aziz

La démarche d’une trentaine de députés UPR de constituer une commission d’enquête parlementaire sur la corruption de l’ancien président Ould Aziz est considérée par les observateurs démagogique et mal venue dans un contexte de crise entre Ould Ghazouani et son prédécesseur.

C’est une vision courte de l’histoire de 11 années de mal gouvernance à laquelle les députés de l’UPR ont contribué grandement. Ces parlementaires qui ont voté toutes les lois que le président voulait notamment sur plusieurs accords de licences de pêche, d’’occupation de terrain, des accords sur l’assurance maladie et surtout l’accord le plus critiqué passé sous silence entre la SNIM et une société australienne sur fond d’un bradage à son gendre. Et pour boucler la boucle de cette supercherie parlementaire les mauritaniens n’ont pas oublié que ce sont ces mêmes députés qui ont voté une motion pour un troisième mandat de Ould Aziz. Une atteinte à la constitution et à la démocratie. Et aujourd’hui ce sont les mêmes qui veulent la peau de Ould Aziz.

Une enquête d’ailleurs considérée sélective parce qu’elle ne pointe que certains domaines comme le trésor public, la vente de biens immobiliers dans Nouakchott, le vieil aéroport de Nouakchott, les écoles publiques à Nouakchott et l’Ecole de police. Pour les observateurs c’est la partie visible de l’iceberg. Cette opération propre ne peut être initiée que par des députés propres. Dans cette perspective une dissolution de l’assemblée nationale s’impose. Les conditions s’y prêtent. La balle est dans le camp de Ould Ghazouani.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

(Reçu à Kassataya 04 décembre 2019)

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