Ecole, le dialogue à maintenir

Pour sa 2e rencontre de l’Ecole des parents, l’Association des Gestionnaires pour le Développement (AGD) a poursuivi le 26 novembre dernier son action en direction de la jeunesse. Toujours avec la même préoccupation : écouter parler les jeunes.

Après avoir obtenu un grand public de jeunes, cette fois la force a été mise sur les parents. Et ils ont été nombreux à répondre à l’appel. Car l’école, la bonne, est bien leur préoccupation.  D’où la forte présence des membres de l’Association des parents d’élèves conduite par Slama Ould Mahmoud. « Nous ne pouvions qu’être là, dit ce dernier dès l’entame des échanges. Puisque l’école est la raison d’être de notre mobilisation. L’avenir de nos enfants nous préoccupe. Leur échec sera le nôtre. Alors nous devons toujours marquer notre disponibilité et aller partout où nous pourrons échanger avec d’autres parents pour apprendre d’eux ». Echanger, toujours : « Slama a raison, poursuit l’inspecteur et directeur d’école Cheikh Konaté. Chaque école, et même quartier, est une expérience. Si on ne peut reproduire les mêmes remèdes, on pourra tout de même s’inspirer de ce qui permet d’aller de l’avant et surmonter certains obstacles, ou de simples incompréhensions dans les dialogues ».

En effet les murs ne peuvent tomber que par la libération des paroles. « Il faut indéniablement maintenir les dialogues, défend Salimata Sy, présidente de l’Association Mauritanienne pour l’Education des Filles (AMEF). Quelque soit ce qui se dit aujourd’hui, ou on fait semblant de faire, l’éducation des filles demeure une préoccupation. Non seulement leur scolarisation reste très lente, mais elles restent encore les porteuses de toutes les corvées. Elles ne vont à l’école qu’une fois les taches des familles faites, sinon depuis l’école elles pensent à ce qui reste à faire ». « Ce que dit Salimata est tout à fait réel, renforce Cheikh Gueye directeur de l’école Ansar. Alors prenons notre courage à deux mains, et accordons davantage d’attention à la place qui doit être dévolue aux filles, leur éducation, progrès au même titre que les garçons. L’éducation doit être équitable. » « Oui, nous sommes vraiment interpellés par cette problématique, poursuit Salimata. Puisque l’école est un lieu de vie important. Donc il est impératif que nous autres parents sachions les choix à faire. »

Les échanges tournent ainsi sur les enjeux de l’école et ses espaces : lieux de scolarisation, les contours de jeux, les fréquentations « para-scolaires ». Car autour des écoles beaucoup de choses se développent. « Pour moi, dit Aichetou membre d’une association de parents d’élèves, la responsabilité incombe à tous. Je suis par  conséquent contente de voir ici des parents et leurs enfants ou élèves discuter avec des regards témoins d’horizons différents. Cela permet de dire beaucoup de choses que d’autres cercles n’auraient pas permis. ». « C’est absolument juste, complète Ahmedou Amou, journaliste et président de l’APE. D’où la nécessité de poursuivre sur le développement de méthodes davantage innovantes et appropriées qui ne créeraient pas trop d’écarts entre les parents et les nouvelles générations qui vivent au rythme de grandes innovations technologiques. »

« Qu’on revienne, ou maintienne tout au plus, le statut de l’enseignant qui était et conteur, et parent, et guide et comédien, et conseiller, bref celui qui remplissait tous les rôles sans se faire rigoureusement peur », conclut le slameur Boukhary dit le Caméléon. Voilà qui a donné une belle ambiance studieuse aux échanges. Rappelons que ce programme est fait avec l’UNICEF pour son projet RECAAJ : Renforcement  de  l’employabilité et des  Compétences d’apprentissage  pour l’Autonomisation  de jeunes. Il vise à toucher, à travers diverses activités, des jeunes âgés entre 15 à 24 ans.

 

Bocar Sow

 

 

 

Source : Traversees Mauritanides

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