La réunion de l’UPR présidée par l’ancien président cette semaine à Nouakchott fait polémique au sein de toute la classe politique toutes tendances confondues. Mais c’est le parti de la majorité qui risque d’imploser à cause d’importantes divergences qui résultent de cette zizanie.
Une majorité de la majorité est en effet opposée au retour de Ould Aziz sur la scène politique. C’est la première fois en Mauritanie qu’un ancien président s’inscrive dans cette démarche. Dans un contexte politique où le président Ould Ghazouani vient de passer avec succès ses premiers 100 jours de sa mandature ce retour est mal vu par toute la classe politique toutes tendances confondues. Et par tous les citoyens mauritaniens qui pensaient que la page de 11 années de décadence était tournée.
Les observateurs ne sont pas surpris mais inquiets des conséquences de cette volonté d’un ancien président à nuire tout simplement, révélatrice de sa nature machiavélique et de son entêtement à aller toujours jusqu’où bout de ses ambitions bonnes ou mauvaises. Sa réunion avec l’UPR au lendemain de son retour au bercail après un séjour de trois mois à l’étranger est encore une fois une de ses vieilles recettes politiques le forcing pour atteindre ses objectifs. Un court-circuit dans le fonctionnement de l’UPR que le président en exercice devra rétablir au plus vite dans les prochains jours pour éviter à éteindre un incendie.
A défaut les mauritaniens risquent de se retrouver avec un fauteuil présidentiel pour deux. Ce jeu dangereux de Ould Aziz n’est pas bon pour la stabilité politique du pays au moment où Ould Ghazouani vient de normaliser ses relations avec l’opposition en attendant un dialogue politique avec elle. Cette situation laisse augurer des tensions au sein de l’UPR.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 23 novembre 2019)
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