Mauritanie : l’ancien vice-président du MPR tire sur la CVE

La crise de la CVE continue de livrer tous ses secrets avec un démontage pièce par pièce de l’édifice par un ancien vice-président du MPR, parti de KHB dissout après les élections de septembre 2018. Djimme  Diaw tient son ancien président et ses complices responsables de l’implosion de la structure dont les bons résultats à la  dernière présidentielle ne sont plus à démontrer.

Secret de polichinelle. La CVE est née de la volonté des forces patriotiques notamment de la vallée, longtemps marginalisées par le pouvoir de présenter un seul candidat à la présidentielle de juin dernier. Une nécessité d’union qui fait suite à la déroute des partis en lice le MPR et l’AJD-MR soutenu par les FPC aux législatives municipales et régionales de septembre 2018. Un rappel partagé par l’ancien vice-président du MPR qui monte au créneau cette semaine pour mettre en avant la pression populiste de la base, l’aveuglement des leaders de la vallée et l’impératif du calendrier électoral qui ont contribué à cette naissance.

En réalité son ancien président qui n’a pas franchi la barre des 1 pour cent aux législatives est le grand gagnant en prenant les destinées de la CVE. Ce qui explique tous les dessous des cartes auxquels les observateurs assistent depuis plus d’une semaine avec une CVE dotée d’une charte et d’organes de gestion administrative et financière ouvrant ainsi la perspective d’un nouveau parti politique.

Des manœuvres finalement révélées au grand jour sur les réseaux sociaux et qui expliquent la sortie de cette nouvelle structure des présidents de l’AJD-MR Ibrahima Sarr et des FPC Samba Thiam rejoints par le mouvement citoyen TPMN. Djimme Diaw qui tient pour responsables le revirement à 360 degrés le président de la CVE KHB dont l’ambition est de redorer son blason après avoir tout perdu.

De même son entourage le leader du parti ARC EN CIEL dont il ne reste que le nom et le leader du nouveau parti FRUD fruit de son accointance avec le régime de Ould Aziz, le leader de PLEJ qui n’a plus de soutiens pour s’implanter même dans la vallée. Et personne n’est dupe que c’est une opportunité pour KHB de renaître sur les cendres de la CVE et sur la scène nationale.

Ce que déplore les observateurs qui pointent le retour d’anciennes rivalités politiques au sein des leaders négro-africains qui risquent de paralyser encore longtemps la lutte contre le racisme d’Etat. Un clivage qui arrange bien le pouvoir qui en a fait un principe pour gouverner.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya 08 novembre 2019)

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