Mauritanie : l’AJD-MR relance le débat sur les LN au conseil régional de Tiris Zemmour

L’actualité nationale est dominée cette semaine par la 3ème Assise du conseil régional du Tiris Zemmour au cours de laquelle les interventions se sont déroulées uniquement en langue Hassanya excluant ainsi les élus de l’AJD-MR qui réclament la traduction en français ou en langues nationales.

Une polémique qui relance le débat sur l’utilisation des langues nationales dans l’administration mauritanienne. Le refus du président du conseil régional du Tiris Zemmour d’une traduction est révélateur de la mauvaise volonté politique d’appliquer la constitution mauritanienne qui reconnaît les langues nationales ( pulaar, sooninke et ouolof) au même titre que l’arabe.

Une transgression que les élus de l’AJD-MR ont pointé et attiré l’attention des nouvelles autorités de Nouakchott sur cette question nationale piétinée par beaucoup d’élus notamment de la majorité. Ce blocage volontaire qui ne date pas d’aujourd’hui résulte du nationalisme étroit entretenu par une certaine élite extrémiste arabe qui fait de la langue arabe son fonds de commerce pour rejeter la culture africaine de la Mauritanie. Une négation des langues nationales qui va à l’encontre de l’unité nationale et de la cohésion sociale. Et pourtant le président du conseil régional s’est exprimé dans sa langue maternelle en Hassanya et non en arabe. Et même le communiqué du conseil des ministres est traduit en français. Il est temps de remettre les pendules à l’heure.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya le 03 novembre 2019)

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