La résolution du conseil de sécurité de l’ONU cette semaine à New-York sur le Sahara occidental continue de susciter les commentaires des observateurs. La prolongation de 6 mois seulement du mandat de la Minurso va dans le sens d’un compromis qui avantagerait le plan d’autonomie proposé par le Maroc.
C’est incontestablement une victoire diplomatique du roi Mohammed VI qui vient de marquer des points précieux pour continuer à occuper l’ex territoire espagnol.
Dans le cadre de cette résolution le Maroc a réussi à ce que les réfugiés de Tindouf en Algérie soient recensés et surtout à gommer les termes d’autodétermination et de référendum et convaincre ainsi la communauté internationale de la paternité du Sahara occidental. Le Polisario est sans doute débouté.
A partir de maintenant il est en quête d’un nouveau souffle en attendant le successeur de Bouteflika à Alger. Une posture assez difficile pour relancer des offensives diplomatiques. Le bon vent semble souffler du côté de Rabat. Les dernières négociations sous forme de deux tables rondes organisées par l’ONU à Genève fin 2018 n’ont pas donné les résultats escomptés malgré la participation de l’Algérie et de la Mauritanie.
Le Maroc n’entend pas négocier directement avec le Polisario qui campe sur les principes des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce qui vient de se passer au conseil de sécurité est loin de révéler tous les secrets d’un conflit qui dure déjà plus de trois décennies au grand dam des peuples maghrébins.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 01 novembre 2019)
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