La répression policière violente cette semaine à Nouakchott des étudiants de l’université qui manifestent contre l’interdiction de l’inscription d’étudiants plus de 25 ans est avant tout une atteinte à la liberté d’expression. Le maintien de cette décision prise par l’ancien gouvernement est absurde et un manque de courage politique du ministre de l’enseignement supérieur pour corriger les erreurs du passé.
Le gouvernement précédent sous Ould Aziz avait fixé l’âge d’inscription à l’Université. Une décision à l’époque qui avait soulevé un tollé général au sein des professeurs, des étudiants, de l’opposition et de la société civile. Au lieu de corriger cette ineptie le nouveau ministre de l’enseignement supérieur maintient la décision qui suscite à nouveau un rejet des étudiants dans la rue cette semaine pour demander son retrait.
Une manifestation réprimée violemment par les forces de l’ordre. L’heure est grave. Au-delà de cette colère des étudiants c’est un sentiment général d’un retour d’un état policier et de non droit qui viole d’abord la constitution et ensuite la déclaration universelle des droits de l’homme. Tous les hommes quel que soit leur âge ou sexe ont droit à l’éducation.
Les observateurs s’interrogent sur ces premiers couacs du gouvernement qui donnent une mauvaise image au régime de Ould Ghazouani une absence de miroir et de lisibilité de ses réformes.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 25 octobre 2019)
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