
Le rush de 40 chefs d’Etat africains depuis cette semaine à Sotchi est considéré par les observateurs comme une aubaine pour les anciens amis du continent de l’ère URSS pour retrouver leur place dans la Russie de Poutine. La promesse de doubler ses échanges commerciaux avec l’Afrique dans les 5 années à venir est bien accueilli par les participants dont la plupart espèrent une coopération militaire renforcée dans un contexte de guerre contre le terrorisme islamiste.
Ce deuxième jour des travaux est consacré au forum économique. Un temps fort d’échange entre Poutine et ses hôtes africains. Le dirigeant russe a donné le ton en effaçant la dette africaine et en promettant de doubler ses échanges estimés en 2017 de 17 milliards de dollars. Il s’agira plus d’un partenariat gagnant gagnant pour ne léser aucun pays africain. Le numéro un russe attend des propositions concrètes des hommes d’affaires africains présents pour un nouveau départ des relations de partenariat. La présence du président en exercice de l’UA et président égyptien va dans le sens de renforcer la coopération multilatérale et de créer de nouvelles conditions d’investissements rentables pour tous. Ce premier sommet voulu par la Russie marque un retour en Afrique après plusieurs années d’absence depuis la chute du mur du Berlin. Poutine consolide ainsi sa présence sur la scène internationale.
Après le Proche et Moyen Orient le locataire du Kremlin envisage de revenir au berceau de l’humanité pour une coopération militaire plus visible et audible. Une trentaine de pays africains ont déjà signé des accords dans ce sens comme le Mali, la RDC, la Centrafrique, Madagascar pour ne citer que ces pays confrontés à des guerres fratricides et contre les terroristes islamistes. La présence de la Mauritanie considérée comme leader dans la sous- région dans la lutte contre les Jihadistes et celle des autres pays du G5 sahel est significative dans la quête d’un nouveau départ avec la Russie déjà active au Mali. En attendant les résultats de ce sommet qui va consacrer à l’élargissement de la zone d’influence du Kremlin c’est une nouvelle page des relations internationales qui s’ouvre pour Poutine.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 24 octobre 2019)
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