Maroc-Mauritanie : Des opérateurs mauritaniens se plaignent de « déséquilibres

Plusieurs opérateurs économiques mauritaniens, intéressés par des investissements au Maroc, se plaignent de blocages, entraves et autres coups tordus qu’on leur fait subir de l’autre côté de la frontière.

Mis à part une fonderie à Bouznika, une petite cimenterie et  une ou deux usines de poisson à Dakhla, les Mauritaniens n’arrivent toujours pas à percer, malgré leurs efforts, le marché marocain. A contrario très présents en Mauritanie : dans les télécoms, les banques, les cimenteries, le gaz butane,  le transport aérien, le commerce ; les Marocains ont toujours été les bienvenus dans notre pays qui a constitué, particulièrement ces dernières années, un débouché non négligeable pour les produits venus de notre voisin du Nord (fruits, légumes, produits laitiers, etc.). Leurs camions, une centaine par jour, approvisionnent, non seulement, la Mauritanie mais, aussi, divers autres pays de la sous-région, en traversant le poste frontière dit PK 55 et portant ainsi de sérieux coups à la route Nouadhibou-Nouakchott qui se détériore à la vitesse grand V. Saisie de la question, la délégation du patronat marocain, conduite par son président  Salaheddine Mezouar, qui s’est rendue à Nouakchott il y a quelques mois,  a promis de l’étudier la question et de donner un coup de main à ses collègues désireux d’investir dans leur deuxième pays.

Mais certains pans de l’administration et des lobbies, mus sans doute par des intérêts personnels, freinent des quatre fers, pour bloquer toute initiative de nature pourtant à insuffler un nouvel élan à la coopération entre les deux pays. Des relations séculaires se sont, en effet, tissées à travers les âges, entre ces deux territoires et il est dans l’ordre normal des choses et l’intérêt des deux peuples frères, qu’elles continuent à se renforcer.

Les opérateurs mauritaniens veulent ainsi attirer l’attention des plus hautes autorités marocaines sur cette  situation de « déséquilibre » et être traités comme leurs homologues d’Europe ou du Golfe dont les investissements sont accueillis à bras ouverts au Maroc où ils bénéficient de conditions avantageuses. Tout comme eux, ils sont producteurs de richesses et d’emplois, mais n’arrivent pas à s’expliquer l’ostracisme dont ils font l’objet.

Ben Abdalla

 

 

Source : Le Calame

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