Parmi les sujets d’actualité nationale qui ont suscité des commentaires sur les réseaux sociaux et la presse nationale figure en bonne place l’annulation du coup d’envoi le 7 octobre prochain de la rentrée scolaire à Sélibaby par le président mauritanien. Un renoncement sur fond de la publication interne du rapport final du conseil régional du Guidimaka sur les inondations récentes.
Pour les observateurs c’est un début de réponse au cas où le comité de crise aurait constaté des défaillances de l’Etat. Tout indique que la réunion au lendemain de cette publication sous la présidence du ministre de l’intérieur est entouré d’un grand secret. Ce qui pourrait laisser penser que les populations ne sont pas satisfaites de la gestion de cette catastrophe naturelle. Hormis cette hypothèse le renoncement de Ould Ghazouani écorne son image d’un président de tous les mauritaniens.
Le nouveau locataire du palais de Nouakchott rate ainsi l’occasion de se réconcilier avec des populations sinistrées qui s’interrogent sur les millions d’ouguiya représentant la contribution nationale et internationale. La dernière en date vient de l’UE qui a octroyé plus de 3 millions d’ouguiya aux sinistrés. Deuxième rendez-manqué c’est la rencontre avec les élèves, le monde éducatif de cette nouvelle région. Ould Ghazouani perd ainsi tout le capital de confiance des enseignants sur la nouvelle réforme qui semble revenir sur les fondamentaux de l’éducation nationale. Et enfin la déception du conseil régional qui attend des moyens pour faire vivre la décentralisation et la prise en charge des populations notamment suite aux derniers sinistres.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 04 octobre 2019)
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