
Le fonctionnaire qui travaillait à la préfecture de police de Paris a eu des hallucinations la nuit précédent son passage à l’acte, a déclaré sa femme en garde à vue.
Une piste pour expliquer son geste? L’assaillant de la préfecture de Paris, fonctionnaire qui a tué au couteau quatre de ses collègues jeudi 3 octobre avant d’être abattu, aurait eu un “comportement inhabituel et agité” la nuit précédent son passage à l’acte, selon sa femme. Il aurait eu des hallucinations
Placée en garde à vue pour être entendue par les enquêteurs de la Brigade criminelle, cette dernière a expliqué aux enquêteurs que son mari, sourd à 70%, a entendu des voix et eu des visions pendant la nuit, ont appris de sources proches de l’enquête Franceinfo et BFMTV, ce vendredi 4 octobre. D’après les dires de la veuve, il était alors incohérent.
Selon France 2 citant cette source, lors de sa garde à vue, la femme de l’assaillant a également indiqué que son époux et père de ses deux enfants était en désaccord avec sa hiérarchie. Il avait le sentiment de ne pas être reconnu à sa juste valeur du fait de son handicap et de ne pas avoir la progression qu’il méritait.
“Aucun signe d’alerte”
“Un homme, âge de 45 ans, adjoint administratif employé de catégorie C employé depuis 2003 au sein de la préfecture de police s’est engagé dans un parcours meurtrier. (…) Cet homme était connu dans le service, dans le service informatique. Il n’a jamais présenté de difficultés comportementales et n’a jamais présenté le moindre signe d’alerte”, a expliqué le ministre de l’Intérieur français Christophe Castaner depuis les locaux de la préfecture jeudi au cours de l’après-midi.
Les perquisitions menées jeudi au domicile du couple à Gonesse (val-d’Oise), en région parisienne, n’ont pas révélé d’éléments accréditant l’hypothèse d’une radicalisation violente de cet homme, converti à l’islam il y a 18 mois, a précisé à l’AFP une source proche du dossier. Le matériel informatique saisi lors de la perquisition était toujours en cours d’examen vendredi, a-t-elle ajouté
“C’est quelqu’un de très calme. Je le voyais aller à la mosquée mais il avait une pratique normale”, a rapporté à l’AFP une voisine. Selon des habitants, il avait deux enfants de 9 et 3 ans.
Une information judiciaire a été ouverte du chef d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique et le parquet antiterroriste n’a pas été saisi à ce stade, a ainsi annoncé le procureur de Paris au cours de l’après-midi. “La situation est en cours d’évaluation avec le parquet national antiterroriste”, nous explique-t-on du côté de la préfecture.
“Nous n’avons pas d’indication sur une éventuelle radicalisation de l’auteur de ces assassinats. (…). Le procureur de Paris et le procureur du parquet antiterroriste sont en lien étroit. C’est à eux de décider de la qualification des faits qui aujourd’hui ne relèvent pas du terrorisme à ce stade des investigations”, a déclaré la porte-parole du gouvernement français, Sibeth N’Diaye sur Franceinfo ce vendredi.
Source : HuffPost Maghreb Maroc
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