La capitale mauritanienne manque d’infrastructures pour approvisionner les habitants en eau. Des charretiers s’en chargent.
A Nouakchott, en Mauritanie, l’approvisionnement des habitants en eau potable reste un problème. Faute d’infrastructures adaptées, les charretiers et leurs ânes ont encore de beaux jours devant eux. Pour illustrer ce propos, Ozkan Bilgin a photographié, en août 2019, quinze de ces nombreux convois qui sillonnent les rues de la capitale.
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La capitale de la Mauritanie est en plein boom démographique depuis des années. Plus d’un million d’habitants (la moitié de la population urbaine du pays) y sont installés. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Le développement de Nouakchott croît un peu plus chaque jour, entraînant l’extension des quartiers périphériques. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Pourtant, si les chantiers d’assainissement et d’adduction d’eau se sont multipliés, les infrastructures d’approvisionnement en eau potable continuent de manquer, principalement dans les quartiers pauvres. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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30% des Mauritaniens, dont près de 50% en zone rurale, n’ont toujours pas accès à une eau potable. Si l’eau est vitale pour les populations, elle est aussi un enjeu majeur à chaque élection, précise « La Croix« . OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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« Trouver des solutions pérennes pour alimenter en eau potable les grandes villes », « garantir l’accès à tous à l’eau potable, grâce à un plan accéléré en faveur de la généralisation des raccordements aux réseaux d’eau » sont des phrases prononcées par les candidats aux diverses élections de 2019. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Elu en juin, le nouveau président Mohamed Cheikh El-Ghazouani a promis de moderniser le système économique du pays et de développer les infrastructures, notamment celles de l’eau. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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En attendant, de nombreuses personnes font appel à des hommes, et parfois des enfants, qui achètent l’eau et la transportent à l’aide de bidons métalliques installés sur des charrettes tirées par des ânes. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Des centaines de ces véhicules sillonnent chaque jour les rues de la capitale. « Il existe de fortes disparités, selon les quartiers, entre les ménages reliés au réseau et ceux qui ne peuvent l’être », indique la plateforme Solidarit’eau Suisse, qui met en place des projets d’adduction d’eau potable dans les pays en développement dans le cadre des objectifs 2030 établis par l’ONU. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Solidarit’eau Suisse précise qu' »en période de chaleur, les prix augmentent et les chauffeurs de camions citernes vendent l’eau aux plus offrants. C’est ainsi que se crée une bulle spéculative de l’eau à Nouakchott. Dans certains quartiers pauvres de la ville, le tarif de l’eau peut être jusqu’à 50 fois supérieur à celui des quartiers plus aisés, centraux et raccordés au réseau d’eau. » OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Les porteurs d’eau augmentent aussi leur tarif. Selon le site Urbanités, ils « justifient cette hausse tarifaire par les distances accrues et les longues files d’attente qu’ils doivent subir pour s’approvisionner aux bornes fontaines ou forages distribuant encore de l’eau, mais situés plus loin ». OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Et d’ajouter : « Dans ce cas, ils préfèrent parfois livrer de l’eau à un client occasionnel qui paye très cher, plutôt qu’au client régulier qui bénéficie d’un tarif négocié, alors que les porteurs se sont engagés à livrer prioritairement leurs abonnés. » OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Les charretiers peuvent être payés à la journée, à la semaine ou au mois s’ils sont salariés. Les transporteurs d’eau peuvent faire jusqu’à cinq allers-retours pour s’approvisionner. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Si leurs ânes sont des compagnons de vie que les enfants adorent caresser quand ils passent dans les rues, ils sont avant tout un outil de travail et une source de survie pour le charretier et souvent toute sa famille. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Pour certains, posséder un âne leur a permis d’échapper à la délinquance. Alors, quand un animal est trop fatigué ou blessé,avec des soins trop chers pour les emmener chez un vétérinaire, il n’est pas question que celui-ci s’arrête de travailler. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP
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Certains meurent sous les coups de leur maître ou de surmenage. Des vétérinaires réclament qu’une campagne de prévention soit mise en place explique RFI. OZKAN BILGIN / ANADOLU AGENCY / AFP