Le président Ould Ghazouani vient de nommer 11 chargés de mission auxquels s’ajoutent 11 autres nommés par Ould Aziz. En ajoutant 6 conseillers c’est 28 proches collaborateurs du palais qui coûtent à l’Etat plus de 400 millions d’ouguiya par an.
Ces fortes rémunérations des proches collaborateurs du palais sont au banc des accusés des contribuables mauritaniens qui font les frais de régimes enclins à perpétuer la crème de la société mauritanienne. En première ligne l’oligarchie militaire depuis 78.
Ils sont donc pour l’instant 28 chargés de mission et conseillers du chef de l’Etat avec un salaire minimum de plus d’un million et demi d’ouguiya par mois en plus de leurs indemnités en argent et en nature qui tournent autour des bons d’essence, de véhicule, du logement, des services domestiques. La liste est longue. De gros avantages qui crèvent les yeux et grèvent lourdement le trésor public au moment où le pays est surendetté donc qui continue de vivre au- dessus de ses moyens.
Dans ce nouveau contexte où le président mauritanien affiche de bonnes intentions de redresser le pays cette nomination de 11 chargés de mission qui viennent s’ajouter aux 11 autres nommés par son prédécesseur, ne va pas dans le bon sens d’une gouvernance sobre pour sortir de cette impasse économique.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Plus de 400 millions d’ouguiya par an pour des salaires représentant 47 pour cent du budget de la présidence. De quoi payer 240 médecins nationaux ou 330 professeurs du secondaire ou 440 enseignants du fondamental. Cette réalité cache évidemment le salaire du président qui vient à peine d’être investi. Celui de son prédécesseur était un des plus élevés du continent et parmi les meilleurs par rapport à ses homologues occidentaux. T
out changement devra commencer par le train de vie de l’Etat et les salaires dans les principales institutions outre la présidence, le conseil constitutionnel, la cour des comptes , le conseil économique et social, l’assemblée nationale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 20 septembre 2019)
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