Mise au point pour les “respectables” fils de mes tantes

J’ai mis le sucre dans ma tasse et j’ai bu. Le gout était amer. Je n’avais pas remué le café. Le bien et la paix sociale, comme le sucre sont au fond. Pour en gouter la saveur il faut remuer les consciences.

« Hanefi a dit ». C’était un volontaire (BOB), qui a taillé dans mon long texte sur le net : « Ce que tu grattes est loin de ce qui démange », juste de quoi ramoner son volcan de haine et son aversion pour toute personne qui essaye de calmer le terrible torrent de hargne qui déferle sur le pays.

Tout de suite après la publication de cette fameuse « gaffe », pour ne pas dire « traitrise » de Hanefi, une nuée d’internautes, dont je ne citerai aucun nom et que je ne comparerai jamais aux mouches qui ne se posent que sur l’infect, s’attacha à touiller les os de ma rachitique personne.

Hanefi a dit. Voyons ce que j’ai dit et que le sieur BOB a peiné pour rapporter à la communauté de mes parents. « … »Le maure est bien plus en mauvais état que ses frères d’autres races. « 

 » Il ne peut manipuler une charrette, ni faire le docker. Il n’a pas la force de porter un sac de 50 kg, pour gagner son bol de riz »…

Je ne sais pas si ce monsieur comprend bien le français, pour lequel il mène une autre lutte, sur l’un des autres fronts qui embrasent la scène nationale, ou si par une mauvaise foi délibéré, il fouille dans toutes les respirations des Beni Adam, pour dénicher un combustible pour ses volcans toujours en éruption.

Je me demande si dans cette « sortie », qui malheureusement a fait « vomir » certain des fils de mes tantes, je jetais des fleurs au maure, ou si je plaignais sont sort à défaut de le condamner. D’ailleurs, j’ai horreur de condamner, comme j’ai horreur des « condamneurs ».

L’un d’eux a mis en garde : « J’ai envie de vomir »

Eh bien ! Vomissez monsieur ou madame. Sinon notre train déraillant chaque jour un peu plus dangereusement, manquerait de « vomissures », pour continuer sa descente aux enfers.

Je n’ai jamais senti un racisme plus abject que dans les propos de ce groupe dont certain étaient l’objet d’une estime que je leur  vouais naturellement.

Etes-vous bien observés ? Avez-vous remarqué que vous êtes tous de la même communauté ?

N’est-ce pas le clivage contre lequel nous luttons et qui menace notre nation et notre unité ?

Pourtant je suis le fils de votre fille ! Vous ne vous êtes jamais rassemblés pour féliciter vos enfants ici au Koweït qui tous étaient des majors de leurs promotions et auxquels la Mauritanie n’a même pas accordé une inscription dans une université.

Au plus quelques 4 ou 5 « likes » nonchalants, parmi mes deux mille cousins d’entre vous sur ma page.

Citez-moi une seule raison de me tenir auprès de tel ou tel mauvais système ou telle ou telle mauvaise tare de notre société.

Trente ans loin de vous.

 Mes fils pris en charge par les fonctions publiques d’autres nations.

Quel intérêt ai-je à m’encombrer de vos haines maladives, sinon l’appel du sang qui nous lie et contre lequel, malheureusement je n’ai pas trouvé d’antidote.

Savez-vous que pour cette guerre civile que vous convoitez vous ne verrez rien d’autre que les scènes atroces ou le frère tranche les carotides de ses frères ?

Lisez le commentaire de l’un de vous :

« Ça c’est encore rien par rapport à ce que je lis tous les jours en arabe/hassanya et ce qui se diffuse sur Whatsapp.

Nous, on pense être plus intelligents en restant sur la défensive tout en « sermonant » (dans sa colère, il a oublié l’un des n de sermonnant sur le champ de bataille), ou en excluant nos propres frères qui tentent de leur rendre la pareille.

Pendant ce temps eux continuent de renforcer le piédestal sur lequel repose leur idéologie.

Allons seulement! »

Ça s’appelle l’incitation au conflit. Si ça vous chante si ça vous arrange ou vous convient allez-y.

Cependant, elle est une lâcheté d’appeler à distance de verser un sang qui ne vous appartient pas, ou que vous avez converti en marchandises.

Moi, je suis avec la VERITE. C’est tout et c’est simple.

Je suis loin, bien loin, très loin de me tenir aux côtés d’une quelconque injustice. Et je crois que j’en ai subi la plus grande part de toutes les communautés.

. C’est mon destin d’être né dans un monde où les mots amour, respect, morale, décence, honnêteté sociale, rapports humains « humains » sont denrées rares..

Le père de mon grand-père est enterré dans la vallée. Nous avons vécu avec toutes les communautés en paix. Chaque année je suis au milieu de mes parents la fête de Tabaski passée. Comme toutes les fêtes qui me trouvent au pays, J’ai prié avec eux derrière un Imam peul Brahim Alpha. Derrière lui ont prié les harratins, les maures, venus de villages voisins et les peuls. Il est vrai que les vautours politiques n’étaient pas de la cérémonie.

Mon appartenance maternelle à votre communauté et mon soutient ont valu à ma famille tant et tant de calomnies que j’ai enfouies dans ma chair et mon sang.

Mais tranquillisez-vous. Je ne le fais pas pour vous. Et je n’ai que faire de votre reconnaissance.

Pour terminer de parler de ma personne, je vous signale que pendant 38 ans, j’ai sillonné la vallée et je n’ai jamais rencontré ou entendu parlé de l’un de vous au cœur d’une action qui améliore ces situations que vous savez si bien manipuler à distance.

Un conseil de frère, ou d’ex-frère, si vous le voulez : quand vous proférez des paroles choisissez les bonnes. Que ce soit en arabe ou en français (l’autre conflit de prédilection ou prétexte à diviser), ce qui sort sur vos langues reflète ce qu’il y a d’un le cœur. N’acceptez pas que vos bouches profèrent les insanités.

Ça donne une image indécente et une bien mauvaise impression.

Hanefi n’est qu’un être humain. Comme vous l’êtes tous.

Ce qui est sûr, c’est que lui, est souvent content de recevoir les critiques. Car elles constituent un support, un guide et un phare pour nous remettre sur la bonne voie ou éviter la mauvaise.

J’ai pris note de votre coalition instantanée, pour charcuter ces quelques mots, que vous avez mal lus et mal assimilés, en même temps que ma négligeable personne.

J’aurais préféré que la rapidité que vous déployez pour lire les textes, soit au moins la même que celle que vous dépensez pour les comprendre.

BOB, le volontaire, rapporteur de mes propos.

TT….. KEBT….. BO….. HB….. AGB…. KYT….. MF…… AT……. JM L”A……. TBD.

J’ai lu vos propos. Je ne partage pas votre philosophie.

Je suis contre toute forme d’injustice dans notre pays, de la même énergie que j’ai de condamner toute forme d’incitation à la haine entre les communautés mauritaniennes.

Mon article sur Cridem, sur Kassataya et sur le net était essentiellement contre une classe inconsciente de chez nous (blanche et noire), qui alimente un système empoisonné pour toute notre nation. Mes mots n’indexaient ni les noirs, ni les blancs, ni personne en particulier.

Mais quand on cherche la tourbe, il suffit de remuer les soupçons, agiter le doute, la supposition et tordre le cou de l’interprétation.

PS : L’un de vous était heureux et « chanceux » de ne pas avoir accepté « certaines amitiés ».

Moi je serais heureux que vous me « deletez », tous de vos pages.

Car en toute simplicité vous m’avez beaucoup déçu et j’ai beaucoup peiné à découvrir brutalement que des personnes pour qui je vouais un profond respect et une sincère fraternité, pouvaient dire certaines paroles.

Mohamed Hanefi

Koweït

(Reçu à Kassataya le 16 septembre 2019)

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