Mauritanie : presque un mois après et sans Aziz ! Par idoumou Ould Beiby

Oui un mois ou presque sans Aziz et la Mauritanie, dans la forme, tient bon certes mais non sans toutes ces peurs et ces phobies ! Peur des lendemains après une ère folle, une ère pertinente, une ère laborieuse où la Mauritanie a fait et avec succès et réussite son baptême de feu !

Quoique nous dirons après Aziz, on sait tous,dans notre subconscient que la Mauritanie avec Aziz a été au rendez-vous, a été pertinente,a été un passage obligé !

Mais à quel prix ? Telle doit être la question que nous devons tous savoir discuter, débattre, en parler mais sans passion, sans préjugé et surtout sans calcul politique !

En un mot, et sans beaucoup de verbiage,on n’est pas sans savoir que SEM Ghazouany a beaucoup de pain sur la planche, que les mauritaniens qui l’ont voté l’attendent au virage,demandent des solutions régaliennes,des solutions pertinentes aux problèmes existentiels,originels qui se posent !

Se nourrir et manger à sa faim, assurer à ses enfants un enseignement de base de qualité, trouver une issue heureuse à ces milliers de jeunes diplômés chômeurs, avoir droit à une retraite conséquente,à un travail générateur de revenu, se soigner à proximité, voir l’État réhabilité, les flagorneurs tenus à distance des symboles de la République, voir la Justice indépendante, s’assurer qu’il ne sera choisi pour certaines tâches que l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, se sentir en sécurité dans un environnement assez compliqué et où rien n’est plus jamais laissé au hasard, voir la Mauritanie devenir ce pays phare où plus personne ne se sentira lésée ou blessée dans sa chair pour des considérations farfelues ou autres !

En réalité, les mauritaniens qui viennent de sortir de l’ère Aziz ne savent pas beaucoup sur les grands dossiers sensibles surtout en matière d’économie dans un pays riche (poisson, fer, or, pétrole, gypse, tourisme, islam tolérant, société plurielle …) . La traçabilité fait défaut et c’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que l’on peut lire ou comprendre toutes ces rumeurs et phobies qui alimentent les rues de Nouakchott et les ragots de salons et pointent du doigt les biens et le départ d’Aziz et familles !

Un mois donc après et sans Aziz, les activités du Gouvernement qui brille par son absence et le manque de communications, semblent se limiter à des approches et sorties encore timides mais bien réfléchies du Ministre de l’intérieur Mr Merzough et de bien d’autres Ministres, juste pour rendre Nouakchott-ville-propre,pour interdire aux morts d’être ensevelis sans un rapport médical qui définirait les causes de la mort, à la marmite du pauvre bédouin et au citoyen lambda d’avoir droit à un repas cuit traditionnellement avec le charbon ou le bois …

Des mesures certes pertinentes mais des mesures qui demandent une politique d’accompagnement et des solutions parallèles bien étudiées qui doivent prendre en compte ou en charge les réalités du quotidien et du vécu des populations sur le terrain qui sont souvent les moins aisées !

D’ici là, certaines mauvaises langues parlent déjà de Chipikou fait par la Banque Centrale auprès de quelques banques primaires,juste pour renforcer les caisses qui semblent être vides après le départ d’Aziz, le Président sortant !

Saviez vous que veut dire le mot Chipiko ? Eh bien c’est le fait de prêter de l’argent avec un intérêt et c’est là où le bas blesse parce que ,pour nous tous, la BCM doit être un gage de réussite et un coffre-fort sûr surtout en ces moments forts du début de l’ère Ghazouany !

 

 

Idoumou Ould Beiby

 

 

 

Source : Rimweekly (Le 26 août 2019)

 

 

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