Du Sahara à la Mauritanie : les courses extrêmes de Mickey

Jamais sans ses baskets. Michael Lezzeri participe à des courses infernales : du marathon en plein désert au trail au cœur de la montagne, le Carlingeois n’en a jamais assez. Son prochain défi fou : 333 km de course non-stop en Mauritanie.

Michaël Lezzeri vibre au rythme de la course. Ce Carlingeois, pizzaïolo de métier, délaisse dès qu’il le peut la chaleur des fours, pour l’enfer des trails extrêmes. En septembre, il participera à l’Infernal trail des Vosges avant de s’envoler vers la Mauritanie en novembre pour y disputer une terrible course. Mickey a toujours aimé courir, « mais c’était par périodes. Avant je courrais pour moi, je m’y suis vraiment mis vers l’âge de 30 ans. » Et, à chaque étape dans la difficulté, quelqu’un le tirait toujours plus haut. « Un client m’a mis le pied à l’étrier avec une course de 121 km en 24 heures, pour une association qui me tient à cœur : Pour Quentin. Puis un ami m’a embrigadé dans les marathons », se souvient le sportif, aujourd’hui âgé de 37 ans. Il les avalait alors en moins de trois heures.

Marathon des sables et Infernal trail

 

Bien vite, il se lasse du bitume et s’attaque aux terrains plus accidentés. Avec notamment l’une des courses qui l’a toujours fait rêver : le Marathon des sables, soit 230 km en sept jours, dans le Sahara. « Il faut aimer avoir un peu mal et repousser sans cesse ses limites. C’est alors le mental qui prend le relais sur le physique », reconnaît Michaël Lezzeri. Il s’est aussi déjà frotté à l’Infernal trail des Vosges, il y a deux ans. « Mais c’était la version courte. En septembre, j’attaque les 120 km, avec 5 700 m de dénivelé positif, à boucler en 30 h 30. »

Mickey s’astreint désormais à des entraînements quotidiens : « Il faut que le corps apprenne à encaisser les kilomètres. » Surtout qu’en novembre, le Carlingeois livre une bataille encore plus folle : la Trans 333 en Mauritanie. « 333 km en non-stop et en autosuffisance, hormis le ravitaillement en eau et un guidage GPS. Avec un timing de 104 heures pour terminer le parcours. » Un défi de plus…

 

Une tumeur à onze ans

 

« Il y a l’angoisse des préparatifs, puis l’euphorie, l’excitation au moment du départ. Durant la course, c’est un panel d’émotions faites de partage, d’enthousiasme et de convivialité. À l’arrivée ? C’est là qu’on retrouve le plaisir… Mais la récompense de ces courses, c’est aussi la nature, arriver à un point de ravitaillement et découvrir un spot à couper le souffle. Ce que j’aime également dans ce sport, c’est qu’il n’est pas encore corrompu par l’argent », explique le sportif.Baskets aux pieds, plus rien ne l’arrête… Pas même la maladie. Car Michaël souffre de neurofibromatose de type 1. « Une maladie génétique qui entraîne des anomalies osseuses, l’apparition de taches de vin ou encore de tumeurs. J’en ai eu une derrière l’œil à 11 onze ans. J’en ai perdu l’usage, à l’âge où c’est compliqué. On n’en meurt pas, mais c’est très handicapant. Et il y a aussi le regard des gens… »

Christel ZIMMERMANN

Source : Le Républicain Lorrain (France)

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