Mauritanie : deux défis urgents pour Ould Cheikh Sidya

Trop d’accidents mortels sur les principaux axes routiers du pays et trop de déchets à ciel ouvert à Nouakchott. Deux impératifs pour le nouveau gouvernement de Ould Cheikh Sidya qui devra parer au plus pressé pour sauver des vies humaines et éviter la propagation de maladies.

Deux secteurs sont ainsi pointés du doigt par les observateurs. Les transports d’abord qui relèvent de l’équipement et des infrastructures. La Mauritanie a le bonnet d’âne dans la sous- région avec les plus mauvaises routes. Ce n’est pas la principale cause des accidents mortels. C’est surtout le manque de rigueur au niveau du respect des règles de sécurité routière par les conducteurs dont certains possèdent des permis douteux qualifiés de chauffards et puis le laxisme des autorités en matière de contrôle des voitures et des personnes.

Depuis des années pas une semaine sans déplorer des accidents mortels sur les tronçons des routes vitales du pays notamment la route de l’Espoir et Rosso-Nouakchott qualifiés aujourd’hui route de la mort. Face à cette situation catastrophique des pétitions circulent à Nouakchott et sur les réseaux sociaux pour interpeller les autorités de Nouakchott et sensibiliser les citoyens dans le cadre d’une semaine nationale à la sécurité routière.

La deuxième problématique est relative aux déchets. Nouakchott croupie sous des ordures ménagères depuis des années. Et depuis des semaines le phénomène est d’une ampleur au point que les observateurs s’interrogent sur la capacité de réaction des pouvoirs publics. C’est le service d’enlèvement des ordures qui est pointé du doigt et à travers lui les municipalités de la capitale et aujourd’hui la région qui a pris le relais du district de Nouakchott. Le manque de civisme des populations y est aussi pour quelque chose. Ce spectacle d’immondices devenu familier ne peut s’éterniser de peur de rendre malade les populations les plus vulnérables.

Au-delà c’est un problème de l’environnement auquel le nouveau gouvernement est confronté. C’est le plus urgent en attendant de s’attaquer au niveau de la mer dont la montée d’année en année risque de causer plus de dégâts. Nouakchott engloutie par les eaux d’ici 10 ans.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 15  août 2019)

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