Après le Burkina Faso et le Niger, le 3 ème congrès mondial du Pulaaku s’est tenu dans la région parisienne.
Venue des quatre coins du monde, la diaspora Peul s’est retrouvée pour traiter des questions brulantes qui se posent aux communautés Peuls d’Afrique.
Actualité oblige, le thème retenu cette année traite de la sécurisation des pasteurs nomades d’Afrique ayant le Pulaaku en partage.
Ce congrès de la communauté Peul, troisième du genre, a été ouvert par le vice président de Tabitaal Pulaaku International, M. Diallo Daouda Samba qui est venu représenter le président de Tabitaal Pulaaku International M. El Hadj Alpha Amadou Diallo.
Dans son mot d’ouverture, le vice président de Tabitaal Pulaaku International a d’emblée dénoncé l’insécurité dans laquelle vivent les Peuls dans la région soudano-sahélienne avec le phénomène du terrorisme. Plus victimes que bourreaux, les Peuls selon les mots du vice président sont victimes d’un amalgame malsain entretenu par certaines autorités gouvernementales.
S’interrogeant sur le rôle de l’armée malienne ou de l’armée française, M. Diallo Daouda Samba soutient dans son allocution que ce sont ces états (de la sous région) qui les livrent aux criminels en les stigmatisant pour mieux justifier les crimes qu’ils sponsorisent contre eux, au nom de la lutte contre le terrorisme. Et sur ce point, les égarés criminels jihadistes parmi les fulbe se trouvent être les alliés naturels de ces ‘’systèmes’’ qui font de la fulanophobie une politique d’Etat !
Allant dans le même sens, le député malien Belko Ba, venu pour l’occasion, a souligné que ce dont sont victimes les Peuls sont des crimes très graves, dont la résolution doit passer impérativement par la justice nationale et internationale.
Pour M. Belko Ba, il y a une nécessité d’éviter l’engrenage de la violence qui peut se nourrir de l’absence de sanction à l’endroit des meurtriers et des commanditaires.
Connu pour ses sorties au vitriol suite aux crimes dont sont victimes les Peuls au Mali depuis plus de deux ans, le député membre de la commission de la défense qui est issu de la communauté Peul, soutient, que le règlement de ce problème passe impérativement par la justice, la réparation et la réconciliation, sans oublier la mise en place de projets économiques viables.
Les différents panélistes qui ont pris part à ce congrès ont souligné par ailleurs l’impératif pour les autorités sous régionales de prendre en compte, dans leurs différents cadres juridiques, la particularité du nomadisme dans la gestion des frontières.
Organisés en différents pôles, les participants au congrès ont dégagé durant ces trois jours 9 actions à mener à court terme, dont 2 actions prioritaires pour garantir davantage la sécurité des pasteurs nomades.
Si plusieurs résolutions ont été adoptées durant ce congrès, les participants ont insisté sur la nécessité de dépassionner le règlement de la situation des Peuls dans la sous région, tout en rappelant qu’il faudrait une réelle volonté politique pour mettre en place des mécanismes de résolutions des conflits intercommunautaires qui peuvent exister.
kassataya
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