Biram Dah Abeid : « Nous favorisons le dialogue parce que nous connaissons les effets de rue »

« Après la décision du conseil constitutionnel de valider les résultats provisoires annoncés par la Céni, nous avons décidé d’éviter la rue pour ne pas plonger le pays dans la spirale de la violence. Cette position nous a poussé à privilégier la voie du dialogue », c’est par ces mots que le candidat malheureux à la dernière présidentielle, Monsieur Biram Dah Abeid a ouvert sa conférence de presse qu’il a tenue, ce jeudi 11 juillet, dans les locaux de sa campagne.

S’agissant du projet de dialogue avec le pouvoir en place, c’est une décision qui émane des quatre candidats de l’opposition, a-t-il dit.

Après le rejet des es recours déposés par les candidats de l’opposition et la validation des résultats annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni),il ne nous restait que la rue ou le dialogue et nous avons décidé d’emprunter la voie du dialogue dans l’intérêt du peuple et du pays, expliqua Biram.

C’est au terme d’une conférence de presse tenue dans le siège du parti Tawassoul, qu’une déclaration au nom des quatre candidats et des coalitions de partis qui les soutenaient a été rendue publique dans cette optique.

En présence de la presse nationale et internationale, le député et leader du mouvement abolitionniste, Biram a indiqué qu’il a vite informé ses camardes de la disposition du pouvoir de dialoguer et de tout ce qui a été dit.

Il a souligné que le dialogue et sa réussite dépendent de la volonté du pouvoir.

Selon ses termes, la nouvelle a été bien accueillie au sein de l’opposition notamment au niveau de ses candidats. Et c’est ce sens que nous avons accepté de recevoir l’émissaire du gouvernement.

A propos du projet de dialogue, rien n’est encore accompli du fait que nous avons reçu le ministre porte parole du gouvernement à qui nous avons précisé que les trois autres candidats doivent être impérativement consultés, a souligné Biram.

Biram a apporté un démenti à ce qu’il a appelé de fausses informations véhiculées par certains médias et groupes en disant que les autres parties n’ont pas été contactées pour les concertations. « Je n’ira jamais aux pourparlers avec le pouvoir sans ses camarades de l’opposition y compris les candidats. Pour plus de précisions, je ne vais jamais cavaler seul, ni travailler en solo et non plus jouer le jeu pour des intérêts personnels », a-t-il martelé.

Il rappela que quelque soit les démarches entreprises, le dialogue doit être inclusif et ouvert à tous les flans de l’opposition parce que nous parlons au nom des mauritaniens où ils se trouvent.

La feuille de route ne sera élaborée tant que la mission du gouvernement n’a pas rencontré les trois autres opposants qui étaient dans la course présidentielle, souligne Biram.

Et d’ailleurs, dans le document, nous évoquerons le passif humanitaire, les questions des droits de l’homme, l’Etat-civil, l’unité nationale, la paix sociale, le partage équitable des richesses, la représentativité dans les instances,…., précise Birame.

J’ai prôné pour le dialogue parce qu’il est temps de mettre fin au calvaire des populations et c’est dans l’intérêt des mauritaniens que les divergences soient dépassées, dit-il.

En ses termes, Ould Abeid accuse certains milieux non officiels  de vouloir saboter et nuire à l’unité de l’opposition et même de perturber le dialogue en bonne voie . Du coup, il a lancé un appel aux opposants et aux bonnes volontés à plus de vigilance et d’éveil pour ne pas être emportés par cette manœuvre malsaine.

« Nous avons décidé d’éviter la rue et la confrontation parce que nous connaissons ce qu’elles peuvent engendrer comme conséquences graves et effets négatifs pour le pays. Et en tant que citoyen je vois que le pays ne mérite que du bien », a-t-il conclut.

Source : Agence Tawary

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