Crise post-électorale Mauritanie : un complot imaginaire sur le dos de Samba Thiam

Au lendemain de la validation de l’élection de Ould Ghazouani par le conseil constitutionnel le pouvoir fait circuler des rumeurs via les réseaux sociaux et sites arabes mauritaniens selon lesquelles le président Samba Thiam et un certain nombre de ses camarades étaient en train de préparer l’assassinat de Ould Abeid arrivé en seconde position aux élections du 22 juin dernier.

Ce complot imaginé de toute pièce par le pouvoir vise à ternir l’image du président des FPC soutenu au plan national par l’opposition et des personnalités de la société civile et de personnalités indépendantes et des syndicats et organisations des droits de l’homme et au plan international par des organisations des droits de l’homme et des pétitions qui circulent actuellement demandant sa libération. Et surtout à justifier le plan machiavélique des autorités de Nouakchott qui ont déclenché au lendemain des résultats provisoires de la CENI une vaste opération d’arrestations de militants et sympathisants de la coalition VE considérés comme des groupes extrémistes.

Et toujours dans l’imaginaire du pouvoir la coupure d’Internet visait à protéger Ould Abeid contre d’éventuelles fuites sur le Net. Ce sont des allégations grotesques sans aucun fondement et n’honorent pas leurs auteurs. Ces fausses informations qui circulent à dessein sur les sites arabophones est une nouvelle campagne d’intoxication pour justifier l’arrestation de Samba Thiam dont le rôle dans la campagne de KHB a été déterminant.

Derrière cette crise post-électorale transposée en une crise ethno-raciale par Nouakchott se cachent les bons résultats du candidat KHB et Ould Abeid auxquels Ould Aziz ne s’attendait pas. Ce scénario invraisemblable relève d’une pure théorie du complot pour diaboliser à nouveau les FPC et en même temps gagner du temps avant la prestation du nouveau président le 2 août prochain. Il s’agit en réalité d’un tremplin pour le régime de régler ses derniers comptes à un chef historique afro-mauritanien revenu au pays pour combattre le racisme érigé en système.

 

Bakala KANE

(Reçu à Kassataya le 03 juillet 2018)

 

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