Depuis hier la capitale mauritanienne est devenue un bunker. Nouakchott assiégée par des blindés avant même la fermeture des bureaux de vote. Un signe qui ne trompe pas. Le pouvoir a décidé de faire peur à l’opposition en huit clos pour décider de la suite à donner au cas où le candidat Ould Aziz serait donné vainqueur dès le premier tour.
Avec une participation massive qui serait supérieure à 45 pour cent en fin d’après-midi, le scrutin du 22 juin est parti pour réserver des surprises. La première tendance dans la vallée serait favorable à KHB et Ould Abeid.
Des résultats qui confirmeraient les brillantes campagnes des deux candidats et leur volonté de mettre fin à l’hégémonie du pouvoir dans le Sud du pays. Les observateurs attendent avec impatience la tendance surtout dans les 2 Hodhs et l’Assaba et surtout Nouakchott où les candidats Ould Boubacar et Ould Maouloud avaient réalisé des percées pendant la campagne. C’est le doute qui plane dans leur état-major respectif à cause des irrégularités et des fraudes enregistrées par les deux candidats.
D’ailleurs les 4 candidats de l’opposition se sont concertés après la fermeture des bureaux pour envisager une confrontation au cas où Ould Ghazouani serait déclaré vainqueur au premier tour. Le pouvoir a anticipé et déployé des forces de blindés autour de Nouakchott. Il s’agit d’une manœuvre pour mieux permettre à la CENI d’organiser la tricherie politique dans le cadre des dépouillements dans les bureaux de vote où beaucoup de représentants des candidats de l’opposition sont refoulés. Un refus qui laisse penser à d’éventuelles fraudes qui vont peser sur les premiers résultats partiels attendus la semaine prochaine.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 23 juin 2019)
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