Avec les exigences excessives qui accompagnent le paiement du prix de la dot, certaines communautés africaines ont mis sur pied différentes initiatives pour rassembler les fonds nécessaires.
Une communauté au Rwanda a mis sur pied un programme d’épargne et de crédit pour aider ses membres à payer la dot afin de préserver leur culture.
L’Association Twiyubake, établie dans la province orientale du Rwanda, aide à recueillir des fonds pour payer la dot. Donatha Mugwaneza, une des membres a demandé à l’association de l’assister.
Lire aussi :
Zimbabwe : plaidoyer pour interdire la dot
« Nous avons accepté 3 500 $ pour marier notre fille de cinq ans »
« La cérémonie de la dot est la plus importante et la plus difficile. Mes parents ont demandé une dot de 660 dollars (environs 400.000 francs CFA) à mon fiancé, je vais certainement faire contribué aussi, car je l’aime et nos parents, parents et amis doivent être fiers de nous. J’ai décidé de soutenir mon fiancé en lui versant 220 dollars (130.000 francs CFA) et il contribuera le reste, soit 440 dollars », explique la jeune femme.
Selon la culture rwandaise, la dot est considérée comme une bénédiction pour les beaux-parents pour leurs efforts d’avoir élevé une bonne épouse. Pour cette communauté, le soutien financier est non seulement un moyen de s’assurer que ses membres respectent la culture, mais aussi de préserver cette tradition qui s’est transmise de génération en génération.
Emmanuel Nzeyimana, Président de l’association Twiyubake, comme d’autres à travers le Rwanda, permet aux membres qui veulent passer à l’étape suivante dans le mariage d’emprunter de l’argent et de payer la dot pour répondre aux demandes culturelles.
« Comme vous le savez, payer la dot pour la mariée est onéreux pour beaucoup de gens au Rwanda, donc notre contribution est l’épine dorsale de nos différents projets. Quand un membre a besoin d’argent pour payer la dot, nous lui donnons le montant dont il a besoin et il le rembourse ensuite par versements échelonnés en fonction de ses moyens financiers, c’est en fait l’un des objectifs de notre club », détaille-t-il.
Lire aussi :
La Guinée indignée par le mariage d’une fille de 13 ans
Ils simulent leur mariage sur facebook
Un soutien très recherché par les membres de cette communauté.
« Lorsqu’un membre planifie un mariage, il en informe ses collègues, ils se rencontrent et collectent des fonds, quels que soient vos moyens, à partir de 2 dollars (environ 1.000 francs CFA), lorsque quelqu’un est membre de plus d’une association, il obtient plus de soutien car c’est une obligation pour chaque membre de participer à son mariage », raconte Ancilla Mukarusine, membre de l’Association Twiyubake.
Source : BBC Afrique
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com