C’est la course contre la montre pour le président mauritanien en fin de règne. Après avoir brader la SNIM au profit de son gendre et d’une société australienne, c’est la SONIMEX qui ira aux mains des hommes d’affaires mixtes et la société de sucre de Voum Gleita qui va être cédée à une société brésilienne. Une politique de liquidation systématique du patrimoine économique qui résulte de la mauvaise gouvernance du régime de Ould Aziz depuis 2009.
Le vent du changement ne souffle plus depuis des semaines dans le camp de la majorité dont le chef d’Etat et chef de campagne est constamment mêlé dans des scandales financiers. Le dernier en date est relatif au bradage des mines de F’dérik à forte teneur en fer à son gendre qui détient désormais 80 pour cent du capital et le reste à la SNIM et à une société australienne pour l’exploitation.
Une liquidation du patrimoine minier critiquée par tous les candidats présidentiels appelant à une mobilisation pour dénoncer cet accord. Dans un contexte électoral de président sortant c’est une mauvaise image du pays forcément qui impacte sur le candidat qu’il a lui-même désigné en forçant la main du parti. Cette image est d’autant plus écornée avec la liquidation de la plus grande société d’importation et d’exportation SONIMEX au profit d’hommes d’affaires mixtes qui vont devoir éponger une dette abyssale de plus de 18 milliards d’ouguiya.
Dans cette lancée de mauvaise gestion la société de sucre de Voum Gleita est sur le point de changer de propriétaire avec un accord avec une société brésilienne. Cette série de liquidation du patrimoine économique résulte de la mauvaise gouvernance qui date depuis 2009. Les mauritaniens aspirent à une alternance démocratique le 22 juin prochain.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 30 mai 2019)
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