Aux Philippines, une nouvelle loi obligera les étudiants à planter des arbres pour obtenir leur diplôme

En un siècle, la superficie forestière de l’archipel est passée de 70% à 20%.

Élèves du primaires au supérieur, ils devraient bientôt avoir pour obligation de planter au moins dix arbres s’ils veulent obtenir leur diplôme. C’est ce que dispose une loi votée par la chambre des représentants de Philippine le 15 mai, intitulée «Loi sur l’héritage de la remise des diplômes pour l’environnement», et qui devra encore être validée par le Sénat.

10 arbres par diplômé

 

Ceux qui supportent cette loi la considèrent comme un moyen d’impliquer la jeunesse philippine, bon gré mal gré, dans la lutte contre le dérèglement climatique, tout en reverdissant l’archipel.

«À cette fin, le système éducatif doit être un lieu où l’on propage l’idée d’un usage éthique et durable des ressources naturelles chez les jeunes afin de garantir la culture d’une citoyenneté socialement responsable et consciente», peut-on lire dans le projet de loi, rédigé par le député Gary Alejano, membre du Magdalo Party-List, un parti représentant les retraités des forces de l’air.

À raison d’un minimum de dix arbres par personne et avec 12 millions d’élèves sortant du primaire, 5 millions de lycéens et 500.000 étudiants du supérieur diplômés chaque année, les Philippines devraient compter au moins 175 millions de nouveaux arbres plantés par an.

Une réponse à la déforestation?

 

Avec leurs 7.641 îles, les Philippines connaissent une crise environnementale majeure liée à la déforestation. Le large développement de l’agriculture a entraîné une chute proportionnelle des zones forestières dans la région: entre 1934 et 1988, c’est près de 9,8 millions d’hectares de forêts qui ont été abattus, et l’on estime que la superficie forestière du pays est passée de 70% à 20% au cours du siècle passé.

Si la loi est confirmée par le Sénat, l’enjeu sera de favoriser la plantation d’espèces indigènes, adaptées au climat et à la topographie de la région. La loi liste des zones comme les forêts, les mangroves, les aires protégées, les domaines ancestraux, les réserves civiles et militaires, les zones urbaines, les sites miniers inactifs et abandonnés, ou d’autres terrains appropriés.

Des agences gouvernementales devraient être mobilisées pour créer des pépinières, identifier les terrains à investir, surveiller la plantation et procurer une assistance technique aux étudiants. Surtout, le but est de sensibiliser la jeunesse à l’urgence des enjeux environnementaux pour avoir un impact positif à long terme. La loi ne dispose cependant pas encore des conditions pratiques d’accompagnement des élèves.

 

Repéré par  Léa Polverini

Repéré sur Forbes

 

 

 

Source : Slate

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page