Surnommée « l’héroïne du cinéma africain », l’actrice et réalisatrice franco-guinéenne, installée au Burkina Faso, est membre du jury du Festival de Cannes.
Métisse
Née à Paris d’un père sénégalais et d’une mère nigériane, Maïmouna N’Diaye a grandi en Guinée-Conakry, vécu en France, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, avant de s’installer au Burkina Faso, où elle réside aujourd’hui. « Je suis panafricaine », clame-t-elle. Après des études de théâtre à la Sorbonne nouvelle, la comédienne fait ses premiers pas sur les planches avant de s’afficher sur grand écran. Elle travaille avec les cinéastes Jean Rouch, Otar Iosseliani ou encore Michel Ocelot (dans Kirikou et la sorcière).
Touche-à-tout
Comédienne, réalisatrice, auteure, danseuse, créatrice de bijoux, Maïmouna N’Diaye se joue des frontières de l’art. « Ce désir de toucher à tout me vient de ma mère. Je viens d’un environnement où les femmes s’occupent de tout, ménage, cuisine, enfants », confie-t-elle dans une interview. « Si elle n’est pas en tournage, elle est en train de travailler sur son prochain documentaire ! », s’amuse un proche. Son CV bien rempli compte déjà près d’une quarantaine de films, séries et pièces de théâtre.
Egérie
Avant de devenir « l’héroïne du cinéma africain » dans son pays, Maïmouna N’Diaye a dû s’imposer dans un milieu dominé par les hommes. « Un combat », estime-t-elle. Réputée discrète, la jeune femme est une fonceuse. Libre et fière de ses racines africaines, Maïmouna N’Diaye a même été choisie pour incarner l’égérie de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui célébrait son cinquantenaire en février. « Un hommage à toutes les femmes qui embrassent ce métier », déclarait-elle.
Justicière
L’actrice aime jouer les justicières. Pour L’Œil du cyclone (2015), de Sékou Traoré, elle a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine au Fespaco, elle incarne une avocate commise d’office auprès d’un rebelle accusé de crimes de guerre. La réalisatrice a aussi produit plusieurs documentaires sur les violences faites aux jeunes filles et les personnes atteintes de troubles psychiatriques. Pour réaliser Parle avec eux (2014), elle a suivi pendant quatre ans le quotidien d’hommes et de femmes souffrant de maladies mentales.
Source : M Le Magazine du Monde – Le Monde –
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