Naufrage meurtrier en RDC : le président Tshisekedi sur les bords du lac Kivu

Le président congolais Félix Tshisekedi a décrété une journée de deuil national, vendredi 19 avril. Lundi, sur le lac Kivu, le naufrage d’une pirogue a provoqué la mort d’au moins 13 personnes et la disparition de 114. Mais le bilan définitif du drame reste difficile à établir avec précision, car l’embarcation n’avait pas de décompte officiel de passagers.

 

 

Après ce nouveau drame sur le lac Kivu, il y aurait toujours une centaine de disparus. Alors que les pêcheurs locaux continuent de sonder les eaux pour remonter les corps des naufragés, Félix Tshisekedi est arrivé à Mukwidja, un carrefour commercial d’où sont originaires un grand nombre de victimes.

Les proches des naufragés sont venus dire leur peine et écouter les condoléances du chef de l’État, à l’image de cet homme : « J’ai perdu deux membres de ma famille du côté de mon papa et quatre membres du côté de ma mère. Ils étaient tous dans le bateau. Ils se sont noyés dans le lac ».

Le président, qui estime qu’on « ne peut pas embarquer, au nom du gain, des vies humaines et risquer des catastrophes », a promis que les responsables seraient « identifiés et sanctionnés ».

Questionnement sur le chargement

L’embarcation qui assurait la liaison entre Goma et Kahele était visiblement surchargée et ne possédait pas de manifeste, un décompte clair des passagers. Cet habitant pointe la responsabilité des autorités : « Les services maritimes concernés doivent vérifier si le bateau peut vraiment quitter l’embarcadère. Il y avait beaucoup de chargement sur ce bateau. »

Le chef de l’État a donc déclaré une journée de deuil national, il fait un don de mille gilets de sauvetage et promet l’ouverture d’une enquête, comme le demandait la société civile.

Assurer les possibilités de déplacement

A plus long terme, Félix Tshisekedi souhaite l’ouverture de quatre ports et la réhabilitation de la route qui relie Goma à Bukavu, actuellement impraticable, ce qui pousse la population à emprunter les pirogues.

Au lendemain du naufrage, la population demande d’abord à ce que cette route soit sécurisée et remise en état en urgence. « Le problème ici, ce sont les moyens de déplacement. Il y a les groupes armés et la route n’est pas bonne. On demande à ce que le route soit remise en bon état. »

Dans son adresse aux habitants de Mukwidjan le chef de l’État a annoncé avoir la ferme volonté de renforcer les forces de sécurité, afin d’éradiquer les problèmes sécuritaires le long de la route. « Désormais nous n’aurons plus besoin de groupes armés qui feront de l’autodéfense », a-t-il assuré.

Source : RFI

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