Sale temps pour le peuple

Pour la protection du corps, Dieu a posé des barrières d’immunité qui interceptent au passage les éléments nocifs qui pénètrent ce corps pour y semer maladie et mort.

 

Si ceci avait été valable pour le corps social, peut-être qu’un brin d’espoir aurait subsisté pour le salut de ces populations. Cette mer d’huile inerte et amorphe que les courants malsains agitent et orientent à leur guise.

Nous n’avons plus de système immunitaire valable. Nos défenses ont été taillées minutieusement à la mesure de mauvaises intentions qui ont décrété la péremption des valeurs de toute une nation. Ils ont laissé libre cours à des actes dénaturés odieux et honteux, qui ont entravé les lignes et détruits les barrières que nous avions dressées jusque-là pour fermer la porte à ce à quoi nous sommes exposés aujourd’hui.

Invariablement le même tableau : un guide « extraordinaire » qui essaie de faire des promesses, et dont la voix est couverte par un ténor puissant, qui est passé du « Nassroune » pour Moktar ould Daddah aux hurlements récents de cette créature poussant des cris perçants et insupportable en filigrane avec le discours du probablement certainement, incontournable « ment » le futur président Mohamed ould Ghazwani.

Ghazwani, lui-même ne devait pas accepter que de tels croassements marquent son entrée sur cette scène, dont le scenario ne change jamais.

Je ne peux ôter de mes yeux ces images et ses discours. Impossible de se sentir à l’aise devant ces mains levées comme dans une invocation sacrée, pour accrocher la photo d’un président, qui hier adulé, commence déjà à être relégué au second plan. Exactement comme ça a été fait de ses prédécesseurs et précisément comme ce sera fait de tous ceux qui le suivront.

Ces messages vocaux pour attiser les haines entre les régions, les tribus, après avoir brulés tous les torchons possibles entre les maures et les négro-africains, les harratins et les maures. Fautes de combustibles on s’est rabattu sur les forgerons, bientôt d’autres franges ou groupes seront de la partie.

Est-il possible que l’amour de l’argent et du pouvoir mène à ces catégories de crimes ?

Est-il concevable de brader sa terre, sa nation, ses enfants, ses voisins ses amis, sa religion, ses principes sa dignité, sa crédibilité, à si vil prix »

Las !!!! Messieurs et Ré-las !!!!

Est-il possible de piétiner les croyances dans des lieux sacrés, uniquement réservés à l’adoration de Dieu pour évoquer une « grandeur humaine » quand il fallait chanter la Grandeur, les grâces et la miséricorde d’Allah ?

Le temps des campagnes est un sale temps pour les pauvres. Mais il est plus sale encore pour les « riches ». Car la vraie campagne qu’ils mènent est contre eux-mêmes. Ils engagent un bras de fer sans merci contre leurs consciences. Ils savent pertinemment que ce qu’ils font est immoral, injuste et que tôt ou tard, ils en boiront la coupe ou la laisseront pour leurs enfants.

Les portes de la diffamation sont licitement ouvertes.

Pourquoi à quelques jours de la déclaration de candidature de Mohamed Ghazwani, les langues se sont déliées, pour cribler Mohamed Ould Abd Aziz de tous les maux ? Le pays pourra-t-il un jour se laver de ces hontes qui font le tour du monde ?

Les sanctions contre les propos diffamatoires ont-elles été gommées de la loi ?  N’est-ce pas que Biram ould Dah ould Abeid a été incarcéré pour petite diffamation contre un simple journaliste ?

Pourtant cela n’éclaboussait pas toute la nation mauritanienne.

Quelles sont les catégories de diffamations licites et celles illicites en Mauritanie ?

Mais surtout où est la JUSTICE ??????

D’où sortent ces troupeaux de « diffameurs », qui subitement se sont abattus comme des criquets pèlerins sur la personnalité, pourtant unanimement reconnue comme intègre de sidi Mohamed Boubacar ?

Quelle est la nature de ce bras de fer sournois qui s’engage au sein de l’opposition pour choisir un candidat ?

Intérêt individuel ou intérêt supérieur de tout un peuple, qu’on représente malgré lui ?

Walla le peuple n’est que le maillon secondaire de cette sale dance qui se trémousse sur son corps ?

Faut-il dire qu’en Mauritanie, nous souffrons d’une pénurie de compétences ?

N’y a-t-il pas Ould Mouloud, qui depuis les Kadihines n’a jamais desserré la ceinture de la lutte ? Lo Gourmo un éminent cadre ? Ould Hanana l’officier téméraire, qui a attaqué la capitale pour « sauver » le citoyen ?

Quel est ce jeu, hors du jeu qui tire les ficelles de ce jeu incroyable, dont les cibles ne sont autres que ces populations démunies jusqu’à la moelle et qui sont là passives, la langue pendante, dans l’attente du signal de « la campagne » pour pousser les youyous de leur domestication, la cérémonie de la mise du harnais à leur dénuement ?

Mohamed Ould Ghazwani, avec tout le respect, n’a-t-il pu tirer une leçon de ces, comme disent les militaire « Une fois à droite, droite » que ceux qui l’applaudissent accomplissent en ordre serré, tournant le dos à Ould Abd Al Aziz pour le plébisciter ?

Un peu comme celui qui dépèce un mouton avant sa mort !!!!

Sommes-nous si bêtes pour croire que ces « hurleurs » qui empêchent l’auditoire d’entendre le discours du responsable, annoncent une bonne nouvelle ?

Et si nous acceptons que le peuple est impuissant, absenté, abruti, comment comprendre que ces dirigeants qui se succèdent, mashallah à la vitesse de la lumière se laissent ridiculiser par ces allégeances traditionnellement hypocrites et mensongères, qui dénudent les intelligences douteuses et défaillantes de ceux qui y croient ?

Et ce monsieur « Kamal » qui brule le torchon entre les différentes régions, d’où sort-il ? Qui est-il ? Et pourquoi dans ce brasier sur lequel il souffle avec des joues si puissantes (mashallah), associe-t-il le président d’une république, encore en exercice et son épouse ? Quel est le but non avoué de cette zizanie qu’il cultive exactement en cette période?

Les problèmes de noirs de forgerons d’inégalités sociales flagrantes et mortelles, de jeunesse jetée dans les poubelles du chômage, ont-ils une place dans ces promesses de félicité qu’on miroite à chaque changement et qui demeurent dans les calebasses de la haine et les cœurs bondés de rancunes d’un peuple pour lequel on ne veut jamais de stabilité ?

D’où les promesses jamais tenues et les mesures jamais conjuguées aux temps de l’indicatifs.

J’ai oublié que nous ne devons jamais connaitre la stabilité, puisque une fois nous avons un répit pour nous regarder en face et soupeser nos déboires, personne ne pourra plus nous prendre pour des canards sauvages, ou pour un troupeau de chèvres qu’on pousse inlassablement  pour le traire ou le charcuter dans les abattoirs.

Allah est là. Il voit et il entend. Vers Lui le recours et le retour.

Mohamed Hanefi

Koweït

(Reçu à Kassataya le 13 mars 2019)

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