
A quelques mois des présidentielles le collectif des veuves des soldats noirs assassinés en 91 au Nord du pays remet à l’ordre du jour le règlement du passif humanitaire. Sa présidente Houlèye Sall vient d’interpeller Ould Ghazouanui candidat de la majorité et ministre de la défense sur l’interruption de certaines pensions et la réduction d’autres sans aucune explication.
Cette requête au dauphin de Ould Aziz intervient également à un mois du trentième anniversaire des déportations de plus de 60000 noirs au Sénégal et au Mali durant les évènements de 89. A quelques mois des présidentielles la présidente du collectif des veuves des 28 soldats noirs assassinés entre 90 et 91 à Inal au Nord du pays Houlèye Sall relance le dossier humanitaire en réclamant au ministre de la défense et candidat de la majorité la régularisation de certaines pensions interrompues et d’autres suspendues sans aucune explication aux ayant-droits.
Une situation qui perdure et remet en cause une partie du règlement du passif humanitaire. Au-delà de cette compensation financière à plusieurs vitesses c’est la justice qui est pointée du doigt. Un devoir de mémoire également du collectif des veuves qui ne cesse de dénoncer l’impunité des criminels contre la composante afro-mauritanienne sous le régime de Ould Taya. En s’adressant à Ould Ghazouani la présidente du collectif entend attirer l’attention du candidat sur la loi d’amnistie de 93 qui protège l’ensemble des criminels issus de l’armée.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 07 mars 2019)
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