Présidentielles Mauritanie : vers un scrutin à hauts risques

En refusant le dialogue politique avec l’opposition pour des élections transparentes, le pouvoir remet en cause le processus démocratique. Cette fermeté est ressentie par l’opinion publique comme une atteinte à la démocratie. Une situation qui risque de basculer la Mauritanie dans un chaos politique avant la campagne électorale en juin prochain.

Pour les observateurs le manque de dialogue politique entre la majorité et l’opposition illustre bien la crainte d’un nouveau bras de fer. Sur le plan de l’opinion publique les deux camps sont à un tournant décisif avant le scrutin prévu en juin prochain. En martelant depuis la large victoire de l’UPR aux élections locales de septembre dernier son intransigeance à ne pas céder aux sirènes de l’opposition, le gouvernement semble miser sur le temps qui lui est favorable d’autant plus que son adversaire est loin de sortir de sa bulle pour choisir son candidat unique ou principal. Un qualificatif d’ailleurs qui traduit toute l’ambiguïté de cette coalition de 11partis.

Dans cette démarche qui n’a pas encore porté ses fruits, l’opposition est devant ses responsabilités historiques. Ce refus catégorique du pouvoir à ouvrir le dialogue sur la restructuration de la commission électorale indépendante et au-delà le fichier électoral est synonyme de confrontation inéluctable. Ce bras de fer imminent expose le pays à des risques de manifestations à Nouakchott voire dans les régions pour amplifier le mouvement de contestation. L’opposition sera ainsi scrutée  dans les jours à venir par les observateurs pour mesurer sa force en Mauritanie.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 09 février 2019)

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