C’est ce jeudi 7 février au matin que s’ouvre, à Addis Abeba, le Conseil des ministres de l’Union africaine, en prélude au 32e sommet de l’UA, qui se tiendra du 9 au 11 février. Pour le Rwandais Paul Kagame, qui présidait l’UA depuis un an, c’est l’heure du bilan. Un bilan contrasté.
L’autofinancement de l’Union africaine par une taxe de 0,2% sur les importations, on n’y est pas encore car des poids lourds comme l’Afrique du Sud continuent de renâcler. Mais le mouvement est lancé. La moitié des pays africains ont déjà adopté la mesure et la balle est maintenant dans le camp de l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, le successeur désigné de Paul Kagame.
Encore loin d’une force de maintien de la paix africaine
Une force africaine de maintien de la paix, on en est encore loin. Mais sous l’impulsion du président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, l’Union africaine est en train de constituer un fonds de 400 millions de dollars pour gérer les conflits ; 60 millions ont déjà été recueillis.
Face aux crises politiques, l’Union africaine essuie des échecs. On l’a vu le mois dernier, quand Paul Kagame a réclamé en vain le recomptage des bulletins de vote au Congo-Kinshasa et a même dû renoncer à se rendre dans ce pays.
L’accord de paix à Khartoum, un succès qui tombe à point nommé
Mais l’UA est l’un des acteurs de l’accord de paix qui vient d’être trouvé cette semaine, le 5 février, à Khartoum pour la Centrafrique, un succès qui tombe à point nommé pour le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, et pour le commissaire Paix et sécurité, l’Algérien Smaïl Chergui.
Christophe Boisbouvier
Envoyé spécial à Addis Abeba,
Source : RFI
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