Les Ministres, au Parlement, ne sont pas en territoire conquis. Ils ne sont pas chez eux mais chez autrui. Ils n’y viennent pas pour faire la leçon mais pour répondre de leur gestion devant les représentants du peuple; pour s’expliquer et non pour s’entendre pérorer dans une chambre d’enregistrement.
Ils doivent baisser le ton face aux députés, avec l’humilité d’agents de l’Etat soumis, l’espace d’une session, au contrôle des représentants du peuple. Un demi siècle de soumission des assemblées au diktat de l’Exécutif a fini par créer une sorte de culture du mépris et de l’arrogance ministériels à l’ égard du Parlement.
Le Parlement doit reprendre l’entièreté de ses droits. A commencer par la totale liberté d’expression de ses membres et l’exigence de respect de chacun d’entre eux par les Ministres, fût-il le Premier d’entre eux.
Ainsi seulement, en retour, les députés leur feront droit d’accueil courtois, de téranga, selon nos traditions de respect réciproque et de franchise chaleureuse. Finie l’ère des députés béni oui-oui et des ministres en goguette à l’ Assemblée.
Gourmo Abdoul Lo
Facebook – Le 27 janvier 2019
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com